Pour ou contre la voiture connectée : 10 arguments pour se faire une idée

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À l’aube d’une nouvelle ère

Le terme « connecté » s’appose à de plus en plus d’objets de notre quotidien. Les bracelets, les montres, les appareils photo, les brosses à dents… Ce n’est donc finalement pas surprenant de voir nos voitures se transformer de la même manière. Leurs habitacles se sont progressivement connectés ces dernières années, accueillant désormais les téléphones sur les autoradios, afin de transmettre appels et musique. Mais dans la voiture de demain, qu’elle soit autonome ou non, la connectivité sera au cœur même de son fonctionnement, qu’on le veuille ou non. Voici dix raisons d’y croire ou au contraire, de le redouter.

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Pour une meilleure sécurité routière

Dès les premières heures de la voiture autonome, la sécurité routière est apparue comme l’un des plus grands atouts de la technologie. Les Google Car, le projet de véhicules autonomes de Google se pavane d’ailleurs de n’avoir recensé aucun accident impliquant une phase de conduite automatique. L’un des fondateurs de la firme américaine, Eric Schmidt, insiste d’ailleurs sur le fait que « plus vite on aura des voitures qui conduiront pour nous, plus on sauvera de vies ». Mais même sans retirer tout contrôle des mains des conducteurs, certains projets de véhicules connectés ont le potentiel d’épargner des vies. C’est l’idée du constructeur suédois Volvo, qui travaille sur une solution visant à faire communiquer les automobilistes par le biais de leurs voitures lorsque les conditions climatiques deviennent difficiles. Les différentes informations liées à l’état de la route (verglas, neige, accident) sont automatiquement remontées et diffusées aux usagers se trouvant dans une zone proche.

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Contre le travail des forces de l’ordre

La sécurité est un argument souvent évoqué pour défendre les voitures autonomes. Pourtant, le bureau fédéral d’investigation américain, plus connu sous le nom de FBI, ne le voit pas de cet œil. Dans un rapport, ils vont même jusqu’à montrer du doigt les risques pour la sécurité nationale qu’implique ce genre de véhicule. Les experts craignent que des organisations terroristes puissent programmer des voitures kamikazes afin qu’elles se rendent seules dans certains lieux pour ensuite exploser. Le logiciel de ces automobiles ne serait pas infaillible, les traces pourraient alors être effacées, rendant impossibles les chances de remonter jusqu’à l’expéditeur. La fuite de certains criminels pourrait également être facilitée par ces voitures sans conducteur, qui laisseraient alors à ses passagers tout le loisir de tirer sur les forces de l’ordre.

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Pour une meilleure fluidité du trafic

L’une des principales causes d’embouteillage réside dans les variations de rythme entre les différents véhicules. L’automatisation des voitures et de leur conduite permet d’anticiper les ralentissements et d’optimiser les allures, en accélérant ou freinant automatiquement. Ford s’intéresse de très près à la technologie puisqu’un concept est actuellement mis au point en collaboration avec l’Université du Michigan. D’après le constructeur américain, « la conduite autonome est une des clés pour (…) s’attaquer au problème de la congestion du trafic ». D’ici là, il sera bientôt possible d’améliorer sa conduite grâce à une interaction entre les feux rouges et les véhicules en approche. Le dispositif Audi Online traffic light information system permet de récupérer les informations sur les synchronisations des feux rouges de la ville et ainsi indiquer au conducteur s’il est préférable de ralentir ou de conserver la même allure pour éviter d’avoir à s’arrêter au feu, avant de repartir quelques secondes plus tard.

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Contre l’environnement

La question de l’automobile ne s’entend plus sans son impact sur l’environnement. Des normes de pollution de plus en plus drastiques sont imposées aux constructeurs automobiles et les conducteurs, face à la montée des prix du carburant, adaptent leurs usages. L’arrivée des voitures autonomes pourrait ne pas avoir l’effet escompté sur la consommation de pétrole et engendrer des répercussions négatives sur l’environnement. Un ingénieur de chez Toyota s’est intéressé au sujet et s’inquiète de l’automatisation de la circulation, dont les effets seraient bénéfiques sur les embouteillages. En effet, l’expert note que « l’histoire des États-Unis nous montre qu’à chaque fois que l’on rend la conduite plus aisée, il semble y avoir un désir irrépressible de vivre plus loin des choses ». Une fluidité accrue de la circulation impliquerait alors des lieux de vie plus éloignés des villes, impliquant bien entendu une hausse des rejets de CO2… et de la pollution.

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Pour un stationnement plus simple

Se garer dans certaines villes peut être un véritable enfer. À Paris, deux conducteurs sur dix qui circulent dans la capitale ne cherchent qu’à se garer. Le temps perdu devient considérable et face à ce problème, une solution se dresse : les voitures qui se garent toutes seules. Lors des précédentes éditions du salon CES à Las Vegas, le constructeur automobile allemand Audi a organisé plusieurs démonstrations de voitures parvenant à se stationner sans l’aide du conducteur. Pour l’instant, le système est en mesure de naviguer dans un environnement défini, dans un box ou le long d’une file de voitures stationnées pour de trouver un emplacement libre avant de manœuvrer pour s’y installer. Mais dans un avenir proche, il est tout à fait possible d’envisager que sa voiture nous dépose à notre lieu de rendez-vous, pour ensuite chercher une place toute seule avant de s’y garer.

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Contre le libre arbitre du conducteur

Avant d’envisager qu’une voiture assure seule nos déplacements, il faut réfléchir au fait que ses décisions sont basées sur un raisonnement logique et informatique. En situation d’urgence, quel serait alors le meilleur comportement à adopter ? La réponse à cette question n’aura rien à voir selon qu’un humain l’adresse, ou une machine. Les logiciels des voitures autonomes sont en mesure de traiter une quantité impressionnante d’informations en simultané et il est tout à fait possible qu’ils soient un jour capable de déterminer le moyen de sauver un maximum de vie lors d’un accident de la route. Au risque de sacrifier celle de son conducteur, au profit des occupants d’un autre véhicule. Autre problématique, qu’en est-il de la responsabilité des voitures en cas d’accident mortel ? S’il est possible de reconnaitre celle d’un conducteur, qui aura agi de manière délibérée, comment évaluer celle d’un système informatique ?

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Pour lutter contre la fatigue

La somnolence au volant est la première cause de mortalité sur les routes. La gestion de la fatigue des conducteurs est par conséquent cruciale. D’ici à ce que les voitures autonomes remplacent les humains, des pistes sont étudiées afin de leur faire conserver toute leur attention sur la route. Un siège de voiture bardé de capteurs appelé Harken est actuellement mis au point par l’Institut de Biomécanique de Valence, en Espagne. Dans la ceinture de sécurité, un capteur de rythme cardiaque analyse en temps réel les battements du cœur du conducteur, tandis qu’un autre placé dans le dossier analyse sa respiration. D’après l’un des responsables du projet, ces deux données suffisent à déterminer son état et à anticiper une somnolence : « Harken peut contrôler ces variables et ainsi prévenir le conducteur avant le début des symptômes de la fatigue ». Des alertes peuvent ensuite être données afin de lui suggérer une petite pause bien méritée.

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Contre la confiance dans la technologie

Quitte à confier sa vie au volant d’une voiture qui conduit seule, autant avoir confiance dans la technologie qui l’anime. Sur ce point, les statistiques du programme Google Car ont de quoi rassurer. Depuis le lancement du projet, les voitures équipées des systèmes de navigation autonomes ont parcouru au total 700 000 miles, soit plus d’un million de kilomètres. Durant toute cette période, aucun accident impliquant la méthode autonome n’a été déploré, ce qui tend à prouver sa fiabilité. Surtout, le logiciel ne fait que s’améliorer au fil du temps. Au début, les véhicules n’étaient en mesure que d’analyser les voitures autour d’eux. Les dernières mises à jour assurent désormais aux cyclistes et aux piétons d’être reconnus et compris. Au cœur du système, le LIDAR, un système de télédétection par laser posé sur le toit des voitures qui analyse en temps réel l’ensemble de son environnement. De plus en plus d’États américains et de pays européens ouvrent leurs routes à ces automobiles sans conducteurs, des signes positifs quant à la fiabilité de la technologie.

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Pour le progrès technologique

Les voitures connectées et autonomes impliquent plusieurs changements dans la société, notamment dans la manière dont nous interagirons avec. Le constructeur allemand Mercedes réfléchi d’ailleurs sur cette question. Car au-delà de la prouesse technique qu’une telle technologie implique, l’un des responsables de la recherche et du développement de la marque assure que « les aspects sociaux sont au moins aussi importants que les capteurs de la voiture. » Les voitures auront leurs comportements propres dans un environnement commun au nôtre. Une nouvelle forme de communication doit alors être envisagée entre l’homme et l’intelligence artificielle, dont il faut définir les bases. Certains envisagent par exemple d’avoir recourt à des gestes, en baissant la main pour faire s’arrêter une voiture, ou en l’amenant vers soi pour la faire approcher.

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Contre le plaisir de conduite

Certaines phases de conduite peuvent être monotones, telles que les longs trajets sur autoroute, ou énervantes, au hasard la recherche d’une place de stationnement. Pour ces phases en particulier, la voiture autonome s’avère idéale. Mais la conduite revêt aussi une forme de plaisir pour certains conducteurs, que l’automatisation fait d’emblée disparaitre. Certains constructeurs, à l’image de BMW, envisagent alors les techniques d’automatisation comme des assistances temporaires, qui s’activent dans certaines situations, d’urgence ou non d’ailleurs. Pour les routes plus intéressantes, le conducteur pourrait alors récupérer le contrôle de son véhicule et ainsi profiter de la conduite.