En 2016, Pluton avait été supprimé de la liste des planètes du système solaire. Une décision polémique pointée du doigt dans une nouvelle étude qui milite pour la réhabilitation de la planète naine.
C’est une planète naine qui intrigue sacrément les astronomes. Pour l’étudier plus en profondeur, la Nasa a notamment envoyé la sonde New Horizons qui a permis de faire une flopée de découvertes sur Pluton et sur ses satellites. En étudiant sa géologie, son atmosphère ainsi que la composition de sa surface, les chercheurs ont notamment pu mettre en exergue sa forte activité géologique depuis sa naissance.
Toujours est-il que la communauté scientifique continue encore de s’écharper sur la qualification de Pluton. En 2006, l’Union astronomique internationale avait notamment décidé que l’on ne pouvait pas la considérer comme une planète du système solaire. Et l’institution d’établir une définition précise. Pour qu’un corps céleste soit considéré comme une planète, il faut qu’il soit “en orbite autour du Soleil et “possède une masse suffisante pour que sa gravité l’emporte sur les forces de cohésion du corps solide et le maintienne en équilibre hydrostatique, sous une forme presque sphérique”. Qui plus est, il doit avoir “éliminé tout corps susceptible de se déplacer au voisinage de son orbite”.
Pluton va-t-il redevenir une planète ?
Pluton ne rentre ainsi pas dans cette définition à cause de son orbite truffé d’objets divers et variés. On peut notamment citer Arrokoth, une planète mineure binaire à contact localisé en plein cœur de la ceinture de Kuiper. Dans la revue scientifique Icarus, des astronomes américains ont toutefois remis en cause cette définition. D’après eux, le fait que des objets célestes gravitent autour de Pluton n’est pas un facteur recevable pour l’exclure de la liste des planètes. C’est bien l’existence d’une activité géologique qui devrait permettre de la classifier en tant que telle. Et comme nous l’avons expliqué plus haut, Pluton coche évidemment tout à fait cette case.
D’après eux, c’est la composition et non l’entourage direct d’un objet céleste qui permettrait de le définir en tant que planète. Et le physicien Philip Metzger de faire un parallèle avec les mammifères pour illustrer le propos de l’étude. D’après lui, ces derniers seront toujours des mammifères qu’ils évoluent dans l’eau ou sur la terre ferme. Leur classification n’est donc pas établie en fonction de leur localisation : “Ce sont leurs caractéristiques intrinsèques qui en font ce qu’ils sont.”
Il faudra suivre de près l’évolution des débats sur la réintégration potentielle de Pluton. Le cas échéant, nombre d’autres objets célestes ayant une activité géologique pourront également prétendre au statut de planète.
Source : Icarus