Photo unique de notre Soleil avec le plus gros télescope du monde

Le plus grand télescope au monde, le DKIST, vient de dévoiler sa première photo du soleil. Une image de l’astre solaire avec un niveau de détails comme on ne l’avait encore jamais vu. Et ce n’est que le début nous promet-on.

Image 1 : Photo unique de notre Soleil avec le plus gros télescope du monde

Le télescope solaire Daniel-K.-Inouye vient d’être mis en service et a capturé sa première image du soleil, la première d’une très longue série.

Les photos du Soleil d’une résolution record

Il aura fallu plus de 6 ans au télescope solaire Daniel-K.-Inouye (DKIST), précédemment connu sous l’acronyme ASTS, pour sortir de terre et réaliser sa première photo. Situé à 3084 m d’altitude au sommet du mont Haleakalā sur l’île de Maui à Hawaï, sa position, au-dessus d’un tiers de la troposphère est idéale pour l’observation astronomique. Il est équipé d’un miroir de plus de 4 mètres de diamètre capable de prendre des images du soleil avec une résolution de 20 km, soit 5 fois meilleure que celle du télescope solaire Dunn.

Le but de DKIST est d’étudier notre Soleil sur une période de près de 50 ans et ces images extrêmement détaillées révèlent déjà ses petites structures magnétiques. Pourtant ce n’est que le début comme l’indique Thomas Rimmele, le directeur du télescope : « Ce sont les films et photographies de la plus haute résolution jamais pris de la surface du soleil. Jusqu’à maintenant, nous n’avons vu que la pointe de l’iceberg ».

Image 2 : Photo unique de notre Soleil avec le plus gros télescope du monde

Le début d’une étude du Soleil longue de 44 ans

Seule une partie des instruments est pour l’instant présente. Le « Visible Broadband Imager » a été le premier à être mis en service. Il est capable de prendre des images en extrêmement haute résolution de la surface du soleil dans la gamme de couleurs visibles. Il y a une semaine, le « Visible Spectro-polarimeter » était ajouté. Comme un prisme, il est capable de séparer les différentes longueurs d’onde pour mesurer chacune avec précision.

Le prochain instrument sera le « Cryogenic Near Infrared Spectra-Polarimeter » pour étudier les longueurs d’onde infrarouges et ainsi identifier les champs magnétiques autour de la couronne du Soleil. Ensuite viendra le « Diffraction Limited Near Infrared Spectrom-Polarimeter » et enfin le « Visible Tunable Filter » qui permettra de faire des identifications au niveau atomique. Ces derniers seront installés en juillet, rendant DKIST pleinement opérationnel dans sa recherche notamment des éruptions solaires qui bien qu’elles soient magnifiques à regarder n’en sont pas moins un danger pour l’électronique sur Terre.

Source : Space