Sur Facebook, le trafic d’animaux sauvages est monnaie courante. Des espèces menacées sont mises en vente sur le réseau social qui peine à endiguer ce commerce illégal.
La Toile est le réceptacle de nombreux trafics aussi bien sur le dark web que sur la face immergée de l’iceberg. Et Facebook ne déroge pas à la règle. Comme le dénonce l’ONG Avaaz, le réseau social de Meta héberge une flopée d’annonces de trafiquants mettant en vente des animaux sauvages. Et ce malgré les efforts de la plateforme pour endiguer le phénomène, Facebook faisant notamment cause commune avec le WWF.
Dans son rapport, Avaaz dénonce notamment le nombre accru d’annonces. Parmi les animaux commercialisés, on retrouve notamment des bébés tigres, des léopards, des ocelots ou encore des perroquets gris d’Afrique et des ouistitis pygmées. Autant d’espèces protégées dont la vente est pourtant formellement prohibée. Ce qui ne freine pas les convoitises tant du côté des trafiquants que des acheteurs.
Facebook peine à lutter contre le trafic d’animaux sauvages
Sur un test s’étalant sur deux jours, les chercheurs ont trouvé 129 occurrences en faisant une simple recherche sur le réseau social. Lionceaux, défenses d’éléphants, singes, guépards, pangolin… Des animaux menacés d’extinction dont les annonces échappent à la modération de Facebook. Les trafiquants prennent d’assaut des groupes publics et révèlent même leurs numéros de téléphone pour conclure plus facilement les transactions.
Un trafic à ciel ouvert qui serait d’ailleurs propulsé par les algorithmes. Après avoir mené leur enquête sur la plateforme, les chercheurs ont été confrontés à une flopée de contenus sur les animaux recommandés par Facebook (notifications et groupes suggérés). Et plus des trois quarts des publications évoquaient la vente ou la recherche d’animaux. En outre, le rapport pointe la lenteur de Facebook quant à la modération des contenus interdits. Une semaine après lui avoir signalé les annonces prohibées, les chercheurs soulignent que la plateforme en avait seulement supprimé 43 %.
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En guise de réaction, Meta s’est contenté de critiqué la méthodologie de l’ONG et la taille de l’échantillon analysé, assurant que l’étude ne rendait pas justice aux efforts réalisés pour combattre le trafic d’animaux sauvages. “Entre janvier et mai 2021, rien qu’en Indonésie et aux Philippines, nous avons supprimé plus de 1900 groupes Facebook liés au trafic d’espèces sauvages”. Un porte-parole précise toutefois que les trafiquants font constamment évoluer leurs tactiques pour échapper aux modérateurs.
Source : The Guardian