Alors que certains secteurs se montraient optimistes sur un retour vers une situation normale, la crise des semiconducteurs pourrait bien se prolonger sur 2022.
La pandémie de Covid-19 a fait exploser un secteur qui se portait bien jusqu’alors. Les fabricants de semiconducteurs avaient toujours su répondre à la demande, même en fonctionnant en flux tendu. Cependant, la crise sanitaire mondiale est venue perturber cette machine qui semblait bien huilée.
Entre les fermetures d’usines temporaires et les personnes converties au télétravail, la demande a fini par largement dépasser l’offre et les capacités de production ne suffisent plus. Si Sony affirme avoir mis la main sur suffisamment de composants pour remplir ses objectifs de fabrication de PS5, la firme avoue également que cela ne suffira pas à répondre à l’ensemble de la demande.
Un manque de main-d’œuvre qualifiée
Selon une étude réalisée par IPC international, seulement 10 % des interrogés affirment que les livraisons des fournisseurs augmentent alors que 4 des 5 compagnies majeures du secteur affirment avoir des difficultés pour recruter de la main-d’œuvre qualifiée. Pour la moitié, ces difficultés sont même considérées comme « extrêmes ».
Toujours selon le rapport, il va falloir atteindre au moins 6 mois avant d’apercevoir un début de changement. Une affirmation qui va dans le sens de ce qu’avait annoncé le PDG d’Intel, à savoir une pénurie qui pourrait durer plusieurs années.
En réalité, le problème de pénurie n’en est plus vraiment un. Les entreprises ont pu reprendre un rythme de production quasi normal, mais l’augmentation massive de la demande depuis 2020 et le retard cumulé font que les capacités de production actuelles sont déficitaires.
Les plus grands fabricants sont d’ores et déjà en train de prévoir des lignes de production supplémentaire, mais ce genre d’opération ne se fait pas du jour au lendemain. Une fois de plus, c’est surtout le manque de main-d’œuvre qualifiée qui pose le plus de problèmes.
La première conséquence attendue est bien évidemment une hausse des salaires dans le secteur, ce qui en soi n’est pas une mauvaise chose pour les employés. Cependant, les pertes affichées par les fabricants et la hausse du coût des composants qui découle de l’augmentation du coût de la main-d’œuvre se traduiront forcément par une hausse des tarifs pour l’acheteur final.
Alors que certaines références de cartes graphiques ont vu leur prix commencer à descendre, il est fort probable, à la lumière de cette étude, que les prix que nous avons connus avant la crise ne reviennent pas de sitôt. Il ne reste plus qu’à s’armer de patience et attendre que le secteur attire de nouvelles vocations.
Source : techradar