Le plus célèbre des chatbots, ChatGPT, ne plait vraisemblablement pas au gouvernement italien. Celui-ci accuse le chatbot d’OpenAI de collecter les donnes personnelles de ses utilisateurs, et d’avoir rencontré une grave faille de sécurité.
Malgré un succès mondial, ChatGPT n’est pas sans risques. Il est en effet possible de se faire piéger par des e-mails de phishing rédigés par le chatbot. Même Elon Musk, qui mise pourtant gros sur les technologies de pointe via Tesla, SpaceX et Twitter, dont il est propriétaire, est inquiet. Le milliardaire considère même que l’IA est un danger potentiel pour l’humanité. Mais c’est cette fois-ci au tour du gouvernement italien de s’opposer fermement au chatbot d’OpenAI…
ChatGPT n’est donc officiellement plus utilisable en Italie depuis hier, vendredi 31 mars. Cette décision a été prise par l’Autorité italienne de protection des données personnelles a la suite, selon elle, de graves manquements de la part d’OpenAI. Celle-ci dénonce notamment la collecte massive de données personnelles par ChatGPT. Ce premier point n’a cependant rien d’étonnant, OpenAI se servant ouvertement de ces données pour faire évoluer son chatbot.
ChatGPT : OpenAI dispose d’une vingtaine de jours pour agir
Mais, plus grave, ChatGPT aurait fait l’objet d’une importante fuite de données le 20 mars dernier. Des informations telles que des conversations, des adresses emails te des numéros de téléphone auraient ainsi été accidentellement rendues publiques. Pire, les informations de paiements de certains utilisateurs de ChatGPT Plus auraient également fuité.
Mais l’autorité italienne met spécifiquement en avant le fait qu’OpenAI n’ait pas prévenu ses utilisateurs de ce grave incident. Enfin, elle reproche à l’entreprise le manque de vérification de l’age de ses utilisateurs, ChatGPT ne devant pas être accessible aux moins de 13 ans. L’Autorité transalpine indique : « Nous ne voulons pas que ChatGPT expose les mineurs à des réponses absolument non conformes à leur niveau de développement ».
L’Italie donne donc 20 jours à OpenAI pour répondre de ses accusations et se justifier. Si l’entreprise ne fait rien de concluant durant ce délai, OpenAI pourrait faire l’objet d’une amende pouvant atteindre 20 millions d’euros, ou même l’équivalent de 4% du chiffre d’affaires annuel de la société.
Source : clubic