Sans fil et sans smartphone. Oculus VR démontre que l’avenir de la réalité virtuelle passe par des casques autonomes sans fil tels que l’Oculus Go.
- Vraiment sans fil
- Le design minimaliste
- Le catalogue d’applications et de jeux
- Les images détaillées et colorées avec un minium de flou lors des mouvements
- Encore dépendant du smartphone
- Pas de possibilité de détection de la pièce
Au final, l’Oculus Go est une sorte de Rift 1.5. Il est censé nous faire patienter jusqu’à l’arrivée du projet Santa Cruz, un modèle sans fil comme le Go qui prendra également en charge le positionnement du joueur dans l’espace. Proposé à partir de 219 euros, le Go coupe vraiment le cordon tout en épargnant la batterie du smartphone. Ce casque de réalité virtuelle permet de profiter d’un catalogue riche en applications et en jeux, tout en délivrant des images détaillées, un excellent rendu des couleurs et une bonne immersion audio. Le casque est un peu lourd pour un modèle portable, mais son plus grand point faible réside encore dans sa dépendance au smartphone. Certes on ne passera pas son temps à regarder ce dernier, mais pour qu’il soit vraiment autonome, le Go se doit de pouvoir fonctionner sans. Dans l’ensemble l’Oculus Go permet de découvrir le futur de la réalité virtuelle sans dépenser une fortune.
Disponible à partir de 219 euros, l’Oculus Go est un tout-en-un qui fonctionne indépendamment du smartphone ou d’un PC grâce à son processeur Snapdragon 821 de Qualcomm. Grâce à l’expérience acquise avec le Rift, Oculus a également intégré le casque audio et les micros, sans oublier les deux écrans haute résolution qui sont impressionnants de qualité et qui limitent grandement l’effet de flou lors des mouvements, tout en affichant des images qui fourmillent de détails et de couleurs.
Certes, on reste encore dans l’univers geek côté design, mais à côté de cela on dispose d’un catalogue qui ne cesse de s’étoffer (avec notamment des expériences sociales étonnantes), et d’un casque de VR qui est à la fois économique, peu encombrant, et qui permet de se faire une bonne idée de l’avenir de cette industrie.
Oui, pour la conception
L’Oculus Go n’a rien de vraiment impressionnant. On pourrait même le confondre avec le Daydream View de Google avec sa robe grise. Mais contrairement à ce dernier qui est habillé d’un matériau doux et respirant, l’essentiel du Go est fabriqué à partir de plastique. Heureusement, le confort est au rendez-vous et nous avons pu le porter pendant deux heures même avec des lunettes de vue. Le système d’attache est même conçu pour enfiler le casque avec les cheveux attachés en queue de cheval.
S’agissant d’un modèle sans fil, le Go est dépourvu du moindre port si ce n’est un microUSB et un port jack pour brancher un casque audio. La partie supérieure accueille un interrupteur de mise en route et le bouton de réglage du volume. Aussi minimaliste soit-il, l’Oculus Go aurait gagné à intégrer un slot microSD afin d’étendre l’espace de stockage interne.
Oui, pour la configuration
Bien que le Go soit conçu comme un tout-en-un, vous aurez encore besoin de votre smartphone pour le configurer. Après avoir téléchargé l’application Oculus, cinq minutes suffisent pour tout finaliser. L’application guide l’utilisateur pour connecter le casque au réseau Wi-Fi et pour définir la main dans laquelle vous tiendrez le contrôleur. Un tutoriel permet également de savoir comment utiliser le Go avec des lunettes de vue et une vidéo offre un aperçu du système qui comprend l’âge minimum pour utiliser le système (à partir de 13 ans), et une recommandation d’utiliser le Go assis.
Reste ensuite à porter le casque et à prendre la mesure du contrôleur pour accéder au menu principal. C’est là que vous pourrez définir l’arrière-plan qui vous accueillera à chaque fois que vous utilisez le Go. Reste ensuite à commencer l’exploration. Il est possible de télécharger de nouvelles applications et des jeux directement à partir du casque, mais aussi de recevoir des notifications et d’ajuster certains paramètres.
La seule fois où nous avons dû reprendre le smartphone en main fut pour connecter le Go à un autre réseau Wi-Fi, une fois rentré à la maison. Tout le reste, par exemple les informations de compte et les préférences de paiement, est directement issu des comptes Oculus et Facebook.
Oui et non, pour l’expérience VR
Que vaut l’Oculus Go par rapport à ses concurrents ? Il se positionne clairement au-dessus des modèles nomades tels que le Daydream View et le Gear VR. Les brins d’herbe dans Guided Meditation VR sont bien mieux rendus avec l’Oculus Go qu’avec le Gear VR. L’effet de grille est encore visible, mais il n’est pas aussi prononcé que sur les casques concurrents. Théoriquement, le Go offre une meilleure expérience visuelle que le Rift et le Vive grâce à sa résolution plus élevée. Cependant, ces deux casques qui sont connectés à un PC bénéficient de taux de rafraîchissement plus élevés, ce qui impacte également la qualité de l’image.
En pratique, le Go talonne le Rift et le Vive. En revanche en matière de clarté de l’image, le Vive Pro et ses écrans super haute résolution est toujours devant.
En fait, la plus grande faiblesse du Go tient dans ce qu’il n’est pas possible de faire. Ne vous imaginez pas vous promener dans votre salon qui aura été transformé en maison hantée virtuelle par exemple.
En effet, en l’absence de capteurs internes et externes, le Go n’est pas en mesure de vous indiquer quand vous êtes sur le point de heurter un mur ou une porte. Il est donc destiné à un usage strictement sédentaire, ce qui est tout de même moins amusant que de littéralement ramper dans un donjon virtuel avec le Vive ou le Rift. Ceci étant on s’amuse clairement à poursuivre et à abattre des vaisseaux ennemis dans l’espace, ou à faire un tour dans des montagnes russes virtuelles. Pensez simplement à investir dans une chaise qui pourra tourner à 360° pour profiter au maximum du Go.
Oui, pour les applications et les jeux
L’Oculus Go partage sa bibliothèque d’applications avec le Gear VR, ce qui explique la richesse de son catalogue fort de plus de 1000 jeux et applications. On bénéficie donc de classiques tels que Bazaar, Eve Gunjack et Keep Talking et Nobody Explodes. Cependant, 100 titres ont été développés spécialement pour le Go, y compris Claro, un puzzle dans lequel vous déplacez le soleil pour faire pousser un arbre ; Pet Lab (gratuit) qui vous permet de créer et de faire éclore des animaux de compagnie imaginaires ; et Bigscreen VR (gratuit) avec lequel vous pouvez regarder un film avec des amis ou regarder quelqu’un jouer au titre du moment, j’ai nommé Overwatch.
Et sachant qu’Oculus est la propriété de Facebook, les interactions avec les amis comptent parmi les meilleures expériences avec le Go. Ainsi, nous avons pu construire notre propre espace virtuel dans l’application Oculus Rooms, avec des photos issues des albums Facebook pour tapisser les murs. Il est également possible d’inviter des amis virtuels pour regarder un film, mais aussi amusant que cela puisse paraître, ce n’est pas non plus l’idéal pour les conversations. Mieux vaut donc jouer à Pairs, un jeu dans lequel il faut retrouver un maximum d’images en 60 secondes. Après quelques parties, on se retrouve à littéralement chambrer les autres joueurs comme si on jouait vraiment avec ses amis, surtout que leurs avatars sont également dans la pièce.
Oui, pour l’audio
L’Oculus Go étant un casque tout-en-un, il est équipé de ses propres haut-parleurs et de micros. Le son est étonnamment clair, ce qui permet d’entendre le bruit du vent mêlé au son d’un piano et de violons. La puissance est suffisante pour complètement s’isoler du monde extérieur, mais pas pour sonoriser une pièce de taille moyenne. En revanche et contrairement au Rift, en l’absence d’écouteurs, une personne assise à côté de vous pourra elle aussi tout entendre.
Les haut-parleurs donnent le meilleur d’eux même en jouant aux jeux de tir ou d’horreur, tout simplement, car on profite alors vraiment du rendu audio 3D. De quoi mettre vos nerfs à rude épreuve en explorant la maison de Neibolt dans IT : Escape from Pennywise VR. Une fois passée la porte, on entend le moindre craquement au fur et à mesure de sa progression, mais aussi les rires aigus d’enfants et le grognement menaçant de Pennywise qui semble être juste derrière nous. Forcément on se retourne alors qu’en fait, le clown démoniaque était devant nous. Flippant !
Marchander dans Catan VR permet d’évaluer la qualité des micros qui délivrent eux aussi un son clair et net sans aucun écho.
Credit: Shaun Lucas/Tom’s Guide