Nouveaux radars urbains : peu visibles, modulables, la verbalisation va commencer

Les radars urbains sont des dispositifs de contrôle de la vitesse et du feu rouge, installés en ville. Ils vont dès le 16 janvier verbaliser les infractions, après deux ans de test. Ils fonctionnent selon un principe de leurre, mais leur déploiement est complexe.

Un radar urbain Nomad
Un radar urbain Nomad © DR

Les radars urbains, ce sont des dispositifs de contrôle automatique de la vitesse et du feu rouge, installés en ville sur des poteaux ou des lampadaires. Ils sont en phase de test depuis plus de deux ans, mais ils vont bientôt commencer à sanctionner les infractions.

Les radars urbains, qu’est-ce que c’est ?

Selon la préfecture du Territoire de Belfort, les premiers PV seront envoyés à partir du 16 janvier 2024. On ignore encore si cette date sera la même dans les autres départements où ces radars sont présents.

Les radars urbains sont de petite taille et peu visibles. Ils sont signalés par un panneau, souvent de petite dimension, qui ne dépasse pas les 50 centimètres de large.

Panneau de radar urbain
Panneau de radar urbain à Toulouse © XAVIER DE FENOYL

Il existe deux modèles de radars urbains : le Nomad, fabriqué par Parifex, et le Mesta Compact, fabriqué par Idemia. Le premier est déployé dans le nord de la France, notamment dans le Territoire de Belfort et dans l’agglomération de Sochaux-Montbéliard. Le second est installé dans le sud, principalement à Toulouse et à Marseille.

Comment fonctionnent-ils ?

Ils fonctionnent selon un principe de leurre. Sur cinq cabines installées, une seule contient un radar actif, les autres sont vides. Les radars sont régulièrement déplacés d’une cabine à l’autre, pour inciter les automobilistes à respecter les limitations de vitesse et les feux tricolores, même quand la cabine est vide. Cela permet aussi de réduire le coût d’installation et de maintenance de ces équipements, qui sont moins nombreux que les cabines.

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Un radar urbain à Toulouse
Un radar urbain à Toulouse © DR

Les radars urbains sont homologués pour contrôler automatiquement les excès de vitesse et les franchissements de feu rouge. Dans le Territoire de Belfort, sur les cinq radars qui seront actifs, quatre contrôleront la vitesse et un contrôlera le feu rouge. Les radars urbains pourraient à l’avenir verbaliser d’autres infractions, comme le non-respect du sas vélo, le non-respect d’une interdiction de tourner, la circulation sur voie réservée, etc.

Un déploiement plus complexe que prévu

Si les radars urbains vont bientôt entrer en service, leur déploiement n’est pas aussi simple qu’il y paraît. En effet, en 2019, lorsque le ministère de l’Intérieur attribue le marché de déploiement des radars urbains, il prévoit une durée de 12 ans, avec un objectif de 700 radars urbains installés fin 2023, et un découpage territorial entre Parifex et Idemia.

Mais selon les informations publiées par la sécurité routière dans le projet de loi de finances 2024, il n’est plus prévu que les radars urbains soient installés par les services de l’État, comme c’est le cas pour les autres radars automatiques. Les choix des déploiements des radars urbains sont transférés aux collectivités territoriales, comme prévu par la loi 3DS, relative à la différenciation, la décentralisation et la déconcentration.

Les lieux d’installation des radars urbains restent soumis à l’avis favorable de la commission départementale de la sécurité routière. Mais il reste à définir qui de l’État ou des collectivités paiera pour le déploiement et l’entretien de ces équipements, et qui encaissera les recettes issues des amendes distribuées. Pour que cela soit possible, des décrets d’application doivent encore être publiés.

Pendant ce temps, en Espagne, un nouveau type de radar appelé « velolaser » a été déployé.