Nintendo vient d’officialiser la Switch Oled, celle qui vient coiffer la gamme de ses consoles actuelles. Une version attendue, trop peut-être puisqu’elle a fait naître bon nombre d’espoirs non réalisés.
La Switch Oled est sur toutes les lèvres depuis un an. Une année de bruits de couloir qui ont enflé au gré des mois. Aujourd’hui, elle est officielle. Elle sortira le 8 octobre prochain à un prix encore inconnu, mais qui devrait avoisiner les 399 €. Cette version est sous-titrée Oled et non Pro. En effet, elle n’a en fait rien d’une mise à jour totalement majeure, tout du moins comparée à ce que l’on pouvait en attendre.
Avant d’aller plus loins, rappelons ce que Nintendo change avec cette Switch Oled :
- Son écran passe à 7 pouces contre 6,2 pouces pour la Switch classique. En outre, il s’agit d’un modèle Oled et non plus un LCD comme c’est le cas sur les Switch et Switch Lite.
- Le stockage de la Switch Oled est doublé. On passe de 32 Go à 64 Go en interne, toujours extensible via microSD.
- Le pied a été revu et corrigé. Il est beaucoup plus large et permet désormais d’incliner la console dans différents angles.
- Le dock gagne un port Ethernet pour un jeu en réseau plus stable.
- Les dimensions augmentent à peine : 10,2 x 24,1 x 1,4 cm. En somme elle gagne 0,2 mm en largeur.
- Elle gagne en revanche en poids : on passe de 400 à 421 g.
- Les haut-parleurs ont été améliorés (sans plus de précision)
- Elle sera commercialisée dans un nouveau coloris blanc.
Voilà donc toutes les nouveautés de cette Switch Oled. Une mise à jour par petites touches, très loin de la refonte que promettaient les indiscrétions de ces derniers mois. Certains joueurs espéraient voir arriver une Switch bodybuildée, un modèle Pro qui porterait fièrement son nom face aux PS5 et Xbox Series X.
Performances, 1080p, 4K docké, autonomie, ce que devait être la Switch Pro
On s’attendait à découvrir une mise à jour matérielle plus profonde. Le processeur aurait pu gagner en vélocité. Les TDP ayant tendance à baisser, cela aurait pu se faire sans impacter l’autonomie.
La définition était le second point attendu. Certes, Nintendo a toujours privilégié l’expérience de jeu à la performance. Ou plutôt est-ce une course qu’il a abandonné dans les années 2000. Mais du 720p en nomade en 2021, cela peut faire chiche, surtout sur un The Witcher 3 ou un Skyrim, des titres magnifiés chez Sony, Microsoft et sur PC.
Toujours au rayon visuel, le mode docké offre toujours du 1080p sur TV. Une sortie en 4K était imaginée. À tort, encore une fois. Il faudra donc s’en remettre aux algorithmes de mise à l’échelle des téléviseurs 4K.
La batterie enfin. On l’attendait plus performante. Elle se contente d’offrir la même autonomie que la Switch 1.1. De 4h30 à 9h de jeu, en fonction du titre joué et de la luminosité. Pourtant, l’Oled est moins énergivore que le LCD. L’augmentation de la diagonale doit engloutir la différence. Pour les 21 g de plus, on ne sait pas à quoi ils sont dévolus.
La pénurie a-t-elle eu raison de la Switch Pro ?
La Switch Oled coche si peu de cases de ce que l’on disait de la Switch Pro, que l’on en vient à se demander si l’on parle de la même console. Et si Nintendo avait encore une console dans son sac, la vraie Switch Pro ? Impossible de répondre à cette question. Jason Schreier de Bloomberg indique sur Twitter que ses confrères d’Asie pourront bientôt clarifier la situation et dire s’il y a ou non une autre Switch dans les cartons.
La Switch Pro semble pourtant bien réelle. Les informations ont été nombreuses ces derniers mois, provenant de sources sûres, comme Bloomberg Asia. On peut alors suspecter que Nintendo a peut-être mis en pause son projet à cause des pénuries de composants que l’on connaît actuellement. Celle-là même qui touche les PS5, Xbox Series X ou les cartes graphiques, RTX 3080 et consorts.
La voie de la raison était alors de relancer la gamme avec une version mise à jour, mais pas trop, afin de pouvoir subvenir à la demande. La Switch Oled remplit ces conditions. Son grand écran va surtout dans le sens du marché. En 2017, Nintendo publiait un rapport dans lequel on découvrait que 30% des joueurs utilisaient la Switch en nomade, 20% en docké et 50% alternaient entre les deux modes. Le nomade gagne donc. Avec son grand écran et son pied totalement redessiné, renforcé et multiposition, la Switch Oled répond à une demande de jeu à plusieurs en nomade, chose impossible avec une Switch Lite et peu pratique avec une Switch, au final.