Yuzu n’est plus. Nintendo et les développeurs de l’émulateur de Switch, Tropic Haze, ont trouvé un accord pour éviter d’aller au tribunal, après le dépôt d’une plainte de Nintendo. Les conditions de l’accord sont drastiques pour les créateurs de Yuzu.
Jeudi dernier, on vous signalait que Nintendo s’en prenait à Yuzu. Les avocats du géant du jeu vidéo avaient déposé une plainte contre Tropic Haze, l’entreprise des créateurs de cet émulateur de Switch sur PC et Android. La firme avançait plusieurs arguments légaux qui auraient bien pu marcher devant le juge. Nul besoin d’en arriver là : hier soir, cette procédure légale s’avérait être une opération réussie pour Nintendo, une fois de plus.
Les créateurs de Yuzu et Nintendo trouvent un accord
Après quelques jours de réflexion, les créateurs de Yuzu ont décidé de ne pas tenter le diable en partant au tribunal. C’eut été trop risqué, car Nintendo demandait des dommages et intérêts. La somme exigée n’était pas précisée dans le dépôt de plainte, mais si la justice avait estimé que Nintendo était dans son bon droit, il y aurait probablement eut de quoi plonger les auteurs de l’émulateur dans la misère.
C’est pourquoi Tropic Haze et Nintendo ont déposé une requête commune devant le tribunal, signalant avoir trouvé un accord pour régler ce litige. Probablement parce qu’elle avait de grandes chances de gagner, la représentation légale de Nintendo a été dure en négociation. Plusieurs conditions ont été retenues pour que les avocats du l’éditeur ne lâchent pas les foudres de la justice sur Yuzu :
- Tropic Haze versera 2,4 millions de dollars à Nintendo.
- L’entreprise détruira toutes les copies de Yuzu en sa possession, cessera de travailler sur l’émulateur et de l’héberger.
- Citra, un autre émulateur de Tropic Haze de 3DS, doit également être détruit.
- Le nom de domaine “yuzu-emu.org” est cédé à Nintendo.
Tropic Haze doit supprimer tous les outils de développement de Yuzu
De plus, Tropic Haze doit aussi supprimer “tous les outils de contournement utilisés pour développer ou utiliser Yuzu, tels que TegraRcmGUI, Hekate, Atmosphère, Lockpick_RCM, NDDumpTool, nxDumpFuse et TegraExplorer“. Les avocats de Nintendo ont également exigé que tout “dispositif physique de contournement” et tout “matériel Nintendo modifié” lui soient remis.
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Autant être exhaustif en étant le plus large possible. L’accord indique que Tropic Haze cessera de travailler sur quoi que ce soit d’autre qui contourne la protection des droits d’auteur de Nintendo. Très exhaustif : en effet, les développeurs n’ont pas le droit de supprimer toute autre preuve d’enfreinte à la propriété intellectuelle de Nintendo.
Le géant nippon n’a vraiment aucune tolérance pour le piratage. L’année dernière, Nintendo exigeait que Discord révèle l’identité de l’auteur d’une fuite de Zelda : Tears Of The Kingdom. Cette fuite ne concernait pourtant qu’un livret numérisé de l’édition Deluxe, avec des dessins-concepts du jeu. En juillet, c’était Steam qui devait exclure l’émulateur de Gamecube Dolphin de son magasin, sous peine de poursuites. Cette tolérance zéro pourrait porter ses fruits, en décourageant qui que ce soit de s’y essayer.
- Nintendo a déposé une plainte jeudi contre Yuzu, un émulateur de Switch pour PC et Android.
- Tropic Haze, L’entreprise derrière Yuzu, a trouvé un accord avec Nintendo pour éviter les poursuites.
- L’accord est dur : 2,4 millions de dollars d’amende, la suppression de Yuzu et d’autres conditions annexes sont prévus.
