Des singes de laboratoire ont été euthanasiés suite à des complications causées par l’implant cérébral de Neuralink. Des détails sinistres sur la mort de ces animaux viennent d’être dévoilés dans un nouveau rapport.
De nouvelles révélations glaçantes viennent d’être partagées alors que Neuralink se prépare à recruter ses premiers patients humains pour tester son implant cérébral. La start-up d’Elon Musk cherche effectivement des volontaires lourdement handicapés qui accepteraient d’avoir une puce implantée dans leur cerveau.
L’objectif de Neuralink est de réduire la gravité des handicaps, mais les volontaires ne seront peut-être pas aussi nombreux suite à ces révélations. Des documents obtenus par le Comité des médecins pour une médecine responsable (PCRM) et consultés par Wired révèlent des détails sinistres sur les conditions des macaques euthanasiés.
L’année dernière, une enquête a été lancée contre Neuralink pour violation du bien-être animal suite à la mort de 1 500 animaux. Des singes, des moutons, des porcs, des rats et des souris ont été utilisés pour tester l’implant cérébral. Les derniers documents obtenus se concentrent principalement sur la mort et les souffrances des singes. Ceux qui ont survécu à l’implant pouvaient jouer au Pong avec leur cerveau.
Un singe euthanasié à cause de l’implant de Neuralink qui s’est détaché dans son cerveau
Il y a une dizaine de jours, Elon Musk a affirmé sur X (Twitter) qu’aucun singe n’est mort suite à un implant de Neuralink. « Pour minimiser les risques pour les singes en bonne santé, nous avons choisi des singes en phase terminale (déjà proches de la mort) », déclare le milliardaire américain. Pourtant, les documents obtenus par le PCRM indiquent le contraire.
Des dossiers vétérinaires de l’UC Davis détaillent les complications survenues suite à l’implantation chirurgicale d’électrodes dans le cerveau des singes de laboratoire. Ces derniers ont notamment souffert de « diarrhée sanglante, de paralysie partielle et d’œdème cérébral ».
En mars 2020 par exemple, un macaque nommé Animal 22 a été euthanasié à cause de son implant crânien qui s’est détaché. Le rapport d’autopsie explique que les deux vis attachant l’implant se sont desserrées. « L’échec de cet implant peut être considéré comme purement mécanique et non exacerbé par une infection », détaille le rapport d’autopsie de l’animal.
Les implants de Neuralink ont mis le cortex cérébral d’un singe en lambeaux, selon un rapport d’autopsie
En 2019, une intervention chirurgicale réalisée pour déterminer la viabilité d’un implant cérébral dans un singe ne s’est pas déroulée comme prévu. Une partie interne de l’implant s’est cassée pendant l’opération. Le singe, Animal 20, a passé la nuit suivante à se gratter la plaie jusqu’à se faire saigner. Il a finalement réussi à tirer sur un connecteur pour déloger l’implant.
Neuralink a alors réalisé une autre intervention le lendemain, mais le singe a tout de même souffert d’infections fongiques et bactériennes sous l’implant. L’animal a été euthanasié quelques jours plus tard pour mettre fin à ses souffrances.
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Le rapport de Wired mentionne également le cas d’un autre singe, Animal 15. Celui-ci « a commencé à appuyer sa tête contre le sol sans raison apparente » quelques jours après avoir reçu l’implant cérébral initialement interdit sur les humains. Le singe femelle s’est mis à trembler « de manière incontrôlable lorsqu’elle voyait des travailleurs de laboratoire ». Son état a continué de se détériorer au cours des mois suivants jusqu’à ce qu’elle soit euthanasiée.
Le rapport d’autopsie a confirmé que le macaque souffrait de saignements dans le cerveau. Le document précise aussi que le cortex cérébral de l’animal était « en lambeaux » à cause des implants Neuralink.
Source : Wired