Neuralink : le premier patient humain peut contrôler une souris d’ordinateur en pensant

Après avoir réussi à poser avec succès son premier implant sur un humain, Neuralink a de bonnes nouvelles. Son patient s’est complètement remis de la procédure et peut maintenant contrôler une souris d’ordinateur par la pensée.

Neuralink implant humain cerveau puce
© Envato

Fin janvier, Elon Musk annonçait la pose du premier implant Neuralink sur un humain. Affirmant que cette personne “se rétablissait bien” de l’intervention chirurgicale, c’était déjà un succès. Le patron de X écrivait pour l’occasion sur son réseau social que “les premiers résultats montrent une détection prometteuse des pics d’activité des neurones“.

Visiblement ces résultats prometteurs commencent à porter leur fruits. “Les progrès sont bons et le patient semble s’être complètement rétabli, sans aucun effet néfaste à notre connaissance“, déclarait Elon Musk le 19 février dans une conversation audio Spaces sur X, en réponse à une question sur l’état de santé du participant. Surtout, le milliardaire affirmait que “le patient est capable de déplacer une souris sur l’écran par la pensée“.

C’est un succès retentissant pour la startup. Il y a quelque mois encore, l’avenir de Neuralink paraissait incertain. Ses tests sur les animaux s’étaient révélés désastreux, notamment pour des singes qui seraient morts dans d’atroces souffrances. Pas moins de 1 500 animaux seraient décédés lors des tests de Neuralink : de quoi refroidir l’enthousiasme des plus grands adorateurs d’Elon Musk.

La Food & Drug Administration (FDA) des Etats-Unis avait ainsi initialement interdit l’entreprise d’effectuer des tests sur l’homme. En mai 2023, l’agence fédérale revenait sur ses doutes et donnait son feu vert pour des essais sur des cobayes humains.

C’est ainsi qu’un premier patient est maintenant entre les mains de Neuralink. Il s’agit probablement d’une personne tétraplégique de moins de 40 ans, si l’on en croit les critères de recherche de la startup précisés dans son annonce.

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Celle-ci s’est soumise à une lourde procédure chirurgicale, impliquant qu’un chirurgien lui enlève une partie du crâne, avant qu’un robot de 2 mètres de haut lui implante la puce. Celle dernière consiste en un assemblement de 64 fils garnis de 1 000 électrodes qui recueillent des données sur l’activité neuronale liée aux mouvements. Ces données sont ensuite envoyées aux ordinateurs de Neuralink pour y être décodés.

Ainsi, cette personne est capable d’interagir avec une interface informatique, rien que par la pensée. La puce se charge de traduire ses pensée en données interprétables par un ordinateur. Elon Musk indique maintenant que ses équipes essayent “d’obtenir le plus grand nombre possible d’appuis sur des boutons (des clics) par la pensée“. On leur souhaite bonne chance, tant leur travail constitue un espoir énorme pour les personnes sévèrement handicapées.

  • Neuralink a réussi à poser un premier implant dans le cerveau d’un cobaye humain.
  • Elon Musk affirme qu’il s’est bien remis de l’intervention chirurgicale.
  • Le patient serait maintenant capable de contrôler une souris d’ordinateur par la pensée.