Et si la jeunesse française était vraiment de moins en moins attirée par le sexe ? Une étude révèle que la moitié des jeunes ont déjà évité un rapport sexuel pour regarder un programme sur Netflix ou une autre plateforme de SVOD.
Les abonnés Netflix peuvent accéder en quelques clics à un large catalogue de films et de séries. Bien sûr, il ne faut pas publier ses concurrents Amazon Prime Video ou encore Disney+, mais la plateforme aux tons rouges et noirs reste le leader du streaming légal dans le monde.
Netflix s’inquiète tout de même de la popularité grandissante du téléchargement illégal, il reste en position dominante sur le marché. Surtout chez les jeunes. Une étude montre qu’un grand nombre d’entre eux préfèrent même lancer une série ou film sur Netflix plutôt que d’avoir un rapport intime avec leur moitié.
Les jeunes préfèrent regarder Netflix qu’avoir un rapport intime
L’été dernier, une étude révélait qu’un Américain sur quatre préfère regarder Netflix plutôt que de faire l’amour. Les jeunes français aussi optent plutôt pour leurs séries et leurs films sur la plateforme que des rapports intimes.
Parmi les jeunes de moins de 35 ans vivant en couple, la moitié des hommes (et 42 % des femmes) reconnaissent avoir déjà évité un rapport sexuel pour regarder un programme sur une plateforme de SVOD.
Netflix et les autres services de streaming ne sont pas les seuls supports que les jeunes privilégient au sexe. 53% des hommes de moins de 35 ans vivant en couple préfèrent jouer aux jeux vidéo plutôt que d’avoir un rapport intime. Au vu des sorties jeux vidéo de 2024, ils devraient être comblés. 48 % vont surfer sur les réseaux sociaux de partage de photos ou de vidéos pour éviter une relation sexuelle, selon une étude Ifop pour LELO*.
À lire > Netflix gaming : prix, jeux disponibles, catalogue, tout savoir sur le nouveau service
Ces tendances n’ont rien de vraiment étonnant, puisque l’activité sexuelle de la population française diminue globalement. En outre, plus d’un quart des jeunes de 18 à 24 ans initiés sexuellement (28%) n’ont pas eu de ces 12 derniers mois, soit cinq fois plus qu’en 2006. Une donnée qui coïncide avec la baisse du taux de natalité en France, ce qui a poussé Emmanuel Macron a utilisé le terme de réarmement démographique.
Selon l’étude, tous ces chiffres qui peuvent sembler inquiétants sont en réalité plutôt positifs. « Après des années d’hypersexualisation de la société, les décennies 2010/2020 marquent bien l’amorce d’un nouveau cycle où la contrainte à avoir une vie sexuelle pour faire “plaisir” ou “comme tout le monde” se fait moins forte ». L’enquête témoigne que les femmes ne ressentent plus l’obligation de satisfaire le désir sexuel de leur partenaire, ce qui constitue une avancée importante.
*Étude Ifop pour LELO réalisée par questionnaire auto-administré en ligne du 29 décembre 2023 au 2 janvier 2024 auprès d’un échantillon de 1 911 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.
- La moitié des jeunes ont déjà évité un rapport pour regarder un programme de SVOD
- 53% des hommes de moins de 35 ans vivant en couple font la même chose avec les jeux vidéo
- L’enquête menée par l’Ifop trouve ces signaux positifs
- Ils montrent que la contrainte d’avoir une vie sexuelle se fait moins forte