À l’occasion de la fête de l’indépendance, la NASA a publié une image reconstituée à partir d’une photo prise par le télescope Hubble en 2018. Malheureusement, ce dernier est toujours hors service.
La NASA, conjointement avec l’ESA (Agence spatiale européenne), a publié juste avant la fête nationale américaine une image impressionnante d’un amas d’étoiles situé à 180 000 années-lumière dans la constellation du Toucan. Ces amas se forment directement à partir des nuages de gaz et de poussières primordiaux. Les étudier permet aux scientifiques d’en apprendre plus sur la formation et l’évolution des étoiles.
Les deux agences offrent une magnifique photo aux couleurs de la bannière étoilée, reconstituée à partir d’images prises par le fameux capteur WFC3 d’Hubble, à l’origine de nombreux clichés somptueux.
Nommé Galfor 1, cet amas a été découvert dans les archives de 2018 du télescope. Les scientifiques attendent de pied ferme le télescope James Webb afin de pouvoir l’étudier plus en détail et découvrir s’il y a un arc de choc dans la nébuleuse voisine.
Agé de 31 ans, Hubble ne fonctionne plus
Initialement prévue pour une durée de quinze ans, la mission du télescope a connu de nombreuses rallonges. Âgé de maintenant 31 ans, le télescope n’a pas connu de maintenance physique depuis 2009 suite à l’arrêt du programme Atlantis.
Depuis le 13 juin dernier, l’ordinateur qui contrôle l’instrumentation à bord ne répond plus. Les ingénieurs travaillent depuis cette date à le faire refonctionner. Même si la NASA dispose de plusieurs options et d’un ordinateur de secours, ils ne sont pas encore parvenus à le remettre en marche.
Plusieurs composants importants existent en double ou en triple pour parer à ce genre d’éventualité, mais il n’est pas envisagé pour le moment de basculer sauvagement sur l’ordinateur de secours.
Tenter de redémarrer le télescope Hubble n’est pas sans risque
Le risque encouru de basculer directement sur le système de secours est d’endommager instantanément les derniers éléments qui permettraient de redémarrer le télescope Hubble. Afin d’éviter cela, la NASA essaye de déterminer les causes exactes de la panne.
Pour cela, les ingénieurs communiquent avec l’ordinateur afin de lui faire faire des procédures de test, module par module. Il ne s’agit pas de tenter de contrôler directement les instruments, mais de procéder à diverses requêtes, un peu comme lorsque l’on ping un serveur distant afin de vérifier que la connexion d’un PC traditionnel fonctionne.
Les résultats permettront peut-être aux ingénieurs de cibler la panne et de la corriger de façon plus subtile. À quelques mois de la retraite, il est fort probable que si cette manœuvre ne fonctionne pas, la NASA prenne la décision radicale de tenter un redémarrage complet sur le système de secours et advienne que pourra.
Source : space.com