La Nasa annonce 5 partenariats avec plusieurs acteurs commerciaux dont Space X et Blue Origin pour préparer l’envoi d’atterrisseurs robotisés qui enverront du fret sur la Lune dans les années 2020.
L’envoi de cargaisons robotisées est l’une des premières étapes obligées pour préparer l’arrivée de spationautes sur la Lune dans le cadre du programme Artémis. Pour réussir cette ambition le plus tôt possible, la Nasa vient d’annoncer cinq nouveaux partenariats avec des sociétés spatiales commerciales qui ont conçu des atterrisseurs robotiques capables de transporter de lourdes charges utiles sur notre satellite.
La Nasa n’a que quatre ans pour faire alunir des spationautes qui auront besoin d’énormément de matériel
Des poids lourds de l’industrie spatiale déjà bien connus sont annoncés dans ce partenariat, dont SpaceX d’Elon Musk, Blue Origin (une société de Jeff Bezos, le P-DG d’Amazon) et Sierra Nevada Corporation, qui ont déjà travaillé avec la NASA dans le passé sur d’autres projets. Les nouveaux venus viennent rejoindre le groupe CLPS (Services commerciaux de charge utile lunaire), assemblé en novembre 2018 autour de neuf sociétés comme Lockheed Martin, et dont ils avaient été recalés lors d’un premier appel à projets.
SpaceX prétend pouvoir envoyer cent tonnes sur la Lune… et faire revenir son atterrisseur
Avec ce groupe de nouveaux partenaires, l’objectif de la Nasa est de disposer de capacités modulables pour transporter des instruments scientifiques et des marchandises sur la Lune… sans parler des astronautes dont a récemment découvert les nouvelles combinaisons. Le partenariat ne garantit pas un contrat avec la Nasa, mais signifie simplement que la Nasa pourra piocher l’une ou l’autre en fonction des besoins du programme Artémis et gagner du temps dans la préparation et le lancement des atterrisseurs. Si les neuf premiers étaient en mesure de faire atterrir jusqu’à dix kilos de matériel sur la Lune, les cinq nouveaux venus affirment que leurs atterrisseurs sont capables d’y faire alunir plusieurs tonnes. SpaceX prétend même pouvoir faire atterrir cent tonnes (et revenir sur Terre) avec son lanceur réutilisable Starship MK2 dont le vol d’essai doit avoir lieu dans un mois ou deux.
On peut donc envisager sans risque que la Nasa risque de solliciter ces cinq derniers pour envoyer par exemple son nouveau rover, VIPER, qui se rendra au pôle Sud de la Lune afin de détecter les glaces d’eau qui pourraient s’y cacher. « L’objectif de l’agence est d’aller sur la Lune le plus rapidement possible, sur le plan scientifique et sur le plan de l’exploration humaine », a déclaré Steve Clarke, administrateur adjoint de la Nasa. Le vice-président américain, Mike Pence, a été plus précis : il souhaite faire poser, une nouvelle fois, le pied de l’Homme sur la Lune dès 2024.
Source : Nasa