NASA : la sonde Osiris-REx rentre sur Terre avec des échantillons du plus vieil astéroïde connu

Les astronomes étudient constamment notre univers pour en comprendre les mécanismes. Et pour comprendre la formation du système solaire, l’idéal est d’avoir des échantillons des premières roches présentes pour en étudier la composition. C’est dans ce but que la NASA a lancé en 2016 la sonde Osiris-REx en direction de Bénou, laquelle a atterri à sa surface à l’automne dernier.

Image 1 : NASA : la sonde Osiris-REx rentre sur Terre avec des échantillons du plus vieil astéroïde connu
Crédit : NASA

Si la NASA a choisi cet astéroïde en particulier c’est parce que celui-ci n’aurait que très peu changé depuis la formation du système solaire et que son orbite croise celle de la Terre, ce qui facilite le voyage. Maintenant que sa mission est terminée, la sonde a pris le chemin du retour avec sa cargaison qu’elle livrera en septembre 2023 si tout se passe pour le mieux.

Observation et prélèvement

La mission s’est déroulée en plusieurs étapes. Après un voyage de 2 ans, la sonde s’est mise en orbite autour de l’astéroïde afin de l’observer en détail. Composée de plusieurs spectromètres et d’un altimètre, Osiris-REx a pu réaliser une cartographie complète de Bénou tant d’un point de vue géographique que chimique.

Si les données récoltées de cette manière fournissent de précieuses informations, la NASA a effectué une manœuvre périlleuse en octobre 2020. Le point culminant de la mission consistait à un survol à basse altitude pour permettre le prélèvement d’échantillons de l’astéroïde à l’aide d’un bras de trois mètres de long. Le système de prélèvement est donc venu frapper la surface afin de récolter le régolithe et le stocker dans une capsule hermétique.

À la grande surprise des scientifiques, le système de prélèvement s’est complètement enfoncé dans l’astéroïde laissant penser que sa densité est beaucoup plus faible que prévu par les équipes de la NASA. Après un léger contretemps impliquant la fermeture de la capsule à échantillon, la sonde a repris position en orbite afin d’observer le cratère laissé par l’impact.

En 2023, on en saura plus sur la formation de notre système solaire

Les ingénieurs ont procédé à l’allumage des moteurs de la sonde afin de la faire sortir de l’orbite de Bénou et la remettre sur le chemin de la maison. Il ne lui reste plus qu’à parcourir les 2,3 milliards de kilomètres qui la séparent de la Terre (dont deux orbites autour du Soleil) pour venir livrer les 60 grammes d’échantillons récoltés.

Arrivée à proximité de notre planète, la sonde éjectera la capsule qui commencera sa descente avant de freiner à l’aide d’un système de parachute pour se poser dans le désert de l’Utah en septembre 2023. Une fois récupérée, les scientifiques pourront utiliser tous les instruments à leur disposition afin d’essayer de percer les mystères de la formation de notre système solaire.

Cependant, l’agence, consciente des limites technologiques actuelles, ne compte utiliser que 25 % des échantillons prélevés pour permettre aux générations futures de compléter ces analyses avec des instruments qui n’existent pas encore.

Source : Theverge