La NASA veut ouvrir la boîte de Pandore des exoplanètes lointaines

La NASA est en train d’étudier un concept de mission qui s’appelle Pandora. Son objectif serait d’observer 20 étoiles et exoplanètes afin d’en apprendre davantage sur leur atmosphère et décoder leurs mystères.

Est-ce une bonne idée d’ouvrir la boîte de Pandore des galaxies lointaines et de leurs planètes ? La conquête spatiale pour trouver au moins une autre planète habitable quand la Terre ne le sera plus à cause d’une catastrophe ou d’un manque d’oxygène d’ici un milliard d’années n’en est qu’à ses débuts. Avec le concept de mission Pandora, l’agence spatiale américaine veut enfin réussir à percer les mystères atmosphériques des exoplanètes voisines de la nôtre.

Illustration d'une exoplanète passant devant son étoile
Illustration d’une exoplanète passant devant son étoile – Crédit : Goddard Space Flight Center de la NASA

Il y a quelques semaines, le télescope Hubble de la NASA a découvert une exoplanète qui en est à sa deuxième atmosphère. Ce phénomène inédit passionne évidemment les astronomes. Ils pensent que l’activité volcanique de la planète lui a permis de gagner une deuxième atmosphère. Une autre exoplanète découverte quelques jours avant celle du télescope Hubble est complètement différente puisqu’elle n’a pas d’atmosphère. Elle a cependant une intense activité tectonique avec une température à la surface avoisinant les 815 °C.

Le mini satellite Pandora serait le complément du télescope James-Webb

La NASA pourrait lancer la mission Pandora en même temps que le télescope spatial James-Webb. Son décollage est prévu pour le 31 octobre 2021. L’agence a expliqué que : « Webb offrira la possibilité d’étudier les atmosphères d’exoplanètes aussi petites que la Terre avec une précision sans précédent et Pandora chercherait à étendre les recherches et les découvertes du télescope en observant sur de plus longues périodes les étoiles hôtes de planètes précédemment identifiées ».

Pandora est un satellite miniature, aussi appelé SmallSat dans le jargon spatial. Il est équipé d’un miroir d’environ 45 cm. Celui-ci servirait à étudier et différencier les exoplanètes des étoiles de type spectral K ou M. Celles-ci sont d’ailleurs les plus chaudes. Le plus important est effectivement d’étudier les atmosphères puisque celles-ci indiquent une habitabilité potentielle.

Avec les données recueillies par Pandora, les scientifiques de la NASA pourront créer des modèles numériques de ces étoiles. Jessie Dotson qui est astrophysicienne au centre de recherche Ames de la NASA et chercheuse principale adjointe de Pandora a expliqué que : « la prochaine frontière est de comprendre les atmosphères de ces planètes et Pandora jouerait un rôle clé dans la découverte de l’impact de l’activité stellaire sur notre capacité à caractériser les atmosphères. Ce serait un excellent complément à la mission Webb ». Pour le moment, la mission Pandora n’est pas encore confirmée. Quant à elle, la NASA se prépare au premier décollage de l’hélicoptère Ingenuity sur Mars.

Source : SYFY Wire