Alors que le rover fête ses neuf ans sur Mars, il permet aux scientifiques d’avoir une meilleure vision de l’endroit où chercher des traces de vie grâce à des roches érodées.
Mars n’est certainement pas le lieu de vacances idéal. La météo est extrême, la pression atmosphérique quasi inexistante et même la meilleure des crèmes solaires ne sauraient vous protéger. Et pourtant malgré cette situation abominable, les conditions y ont été favorables à l’apparition de la vie il y a quelques milliards d’années.
En analysant des échantillons obtenus par le rover Curiosity, des scientifiques spécialisés en chimie et minéralogie ont pu mieux comprendre le procédé de conservation (ou de destruction) des roches sur Mars. Cette « découverte » va leur permettre de mieux cibler les zones qui peuvent abriter d’éventuelles traces d’une vie passée.
L’argile au fond du lac du cratère Gale
Sur les flancs du cratère Gale, le rover Curiosity a pu photographier des roches qui se présentent sous forme de couches uniformes. Ce modèle est typique de dépôts sédimentaires qui se forment au fond d’un lac, à proximité de l’affluent de celui-ci.
Si les roches ainsi mises à nu sont difficilement exploitables, elles indiquent clairement une zone qui pourrait l’être. Les scientifiques vont donc maintenant s’intéresser aux couches intactes du cratère de Gale, là où la saumure n’a pas brisé les minéraux argileux.
Pour obtenir des minéraux argileux, il faut de l’eau. Le lac du cratère de Gale en a donc contenu avant de s’assécher progressivement. Néanmoins, ces minéraux regorgent d’informations exploitables pour les chercheurs. En effet, en les comparant avec ceux qui se forment sur Terre, il est possible de retrouver des caractéristiques de l’eau qui a servi à leur formation. Ainsi, l’équipe pourra déterminer la salinité et l’acidité, par exemple, de l’eau présente.
Des informations utiles pour la mission Mars 2020
Alors qu’Ingenuity a réussi son neuvième vol et que Perseverance continue sa mission, les découvertes de Curiosity, neuf ans après son arrivée sur Mars, vont permettre d’aider Perseverance dans sa sélection d’échantillons pour un éventuel retour sur Terre.
Les scientifiques ont également découvert des traces d’infiltrations d’eau salée dans d’anciens lacs d’eau douce. Ce genre de phénomène est courant lorsque le climat change et s’assèche. Autant d’éléments qui permettent d’en apprendre plus sur le passé de la planète rouge et aident les scientifiques à mieux cibler les zones de recherches.
Et ce n’est que le début, Curiosity ne fait que commencer sa nouvelle étude sur un type de roche qui se serait formé pendant l’assèchement de la planète. Malgré le temps passé sur Mars, le rover a montré qu’il n’est pas encore prêt à prendre sa retraite.
Source : phys.org