Huawei a-t-il espionné les visiteurs de son stand via un badge contenant un traceur lors du MWC 2023 ? C’est l’accusation grave qui plane sur le constructeur chinois. Voici ce qu’il faut savoir à propos de cette affaire alors que l’organisateur du salon mène son enquête.
Mise à jour : ce 7 mars 2023, Huawei nous a adressé un droit de réponse face à la polémique, voici le communiqué de la société :
« Le stand Huawei du Mobile World Congress de Barcelone n’est ouvert qu’aux visiteurs invités qui reçoivent un badge d’accès lors de leur inscription.
Les modules RFID et Bluetooth distribués n’intègrent aucune donnée personnelle. Le module RFID permet de contrôler l’accès au stand afin de ne pas dépasser la capacité maximale d’accueil et de garantir ainsi la sécurité des visiteurs. Le module Bluetooth génère des statistiques anonymes dans le but de distinguer les espaces les plus populaires de ceux qui attirent le moins de visiteurs afin d’apporter des améliorations à l’avenir.
Ces deux fonctions sont actives uniquement dans la zone d’exposition du stand Huawei et ne fonctionnent pas en dehors ».
Autrefois champion de la téléphonie, Huawei ne cesse de perdre du terrain à cause de forts soupçons de liens avec le gouvernement chinois. L’entreprise s’expose à un possible bannissement aux États-Unis et aujourd’hui, nouveau scandale. Des accusations visent Huawei qui aurait espionné les visiteurs lors du Mobile World Congress (MWC) 2023. Que s’est-il passé ?
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Huawei (à nouveau) accusé d’espionnage, que se passe-t-il ?
Le stand de Huawei a attiré l’attention de plusieurs visiteurs. Des traceurs ont été retrouvés à l’intérieur des badges Huawei Pass qui font office de laissez-passer. Bien évidemment, les visiteurs ont dû les rendre après la visite. Mais certains l’ont gardé par mégarde et ont rapidement trouvé que ces badges étaient suspects. À tel point que même Rolf Werner, vice-président de Nokia en Europe, a démonté le sien puis repéré des circuits qui pourraient servir de tracker.
La GSM Association, chargé du MWC, prend ces accusations au sérieux et a annoncé qu’une enquête se déroule sans plus de détails pour le moment. Un porte-parole de Huawei précise que les laissez-passer sont utilisés dans le stand et rendus par les visiteurs qui ne sont pas suivis au-delà.
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Que dit Huawei face à ces accusations d’espionnage ?
D’après Light Reading, Huawei pourrait utiliser une technologie permettant de suivre les distances jusqu’à 70 mètres à l’aide de signaux à faible puissance mais aussi d’un système de radio pour aider à la localisation.
Huawei s’explique à ce propos : « Nous utilisons la technologie RFID et Bluetooth pour collecter le temps de glissement de ce badge à l’entrée de la zone d’exposition de Huawei, les informations de localisation en temps réel et les informations sur le temps passé des détenteurs de ce badge dans notre zone d’exposition. Ces données sont collectées et traitées dans l’unique but d’analyser les intérêts de nos visiteurs sur notre stand pour améliorer la qualité de notre service. Nous protégeons ces informations en conformité avec notre politique de confidentialité ».
Malgré cette déclaration, l’image de Huawei ne risque pas de s’améliorer en Occident !