La startup Mojo Vision vient de dévoiler le premier prototype fonctionnel de sa lentille de contact de réalité augmentée. Cette Mojo Lens dispose d’un minuscule écran microLED d’une densité de pixels à peine croyable.
La startup promet « un écran qui ne gêne jamais » grâce à cette lentille qui embarque un écran hexagonal de 0,48 mm de côté. Un concept qui pourrait rendre obsolète les projets de lunettes sur lesquelles travaillent Apple qui s’est associé à Valve, Samsung qui a récemment de déposer un brevet ou même Panasonic qui s’attaque à la réalité virtuelle.
Cette lentille de contact est pourvue d’un écran microLED fonctionnel
La lentille de contact capable de servir d’écran ne sera bientôt plus réservée aux films de science-fiction et à James Bond. La startup californienne Mojo Vision a dévoilé publiquement hier son premier prototype fonctionnel de “Mojo Lens” qui porte bien mieux son nom que l’Hololens de Microsoft dont la version 2 a été présentée il y a un an déjà. Ce bijou de technologie est centré autour d’un écran microscopique hexagonal de 0,48 millimètre de côté. Le plus impressionnant est sa densité de pixels, l’entreprise ayant réussi à atteindre 14 000 pixels par pouce.
Cette technologie microLED utilise le nitrure de gallium permettant une consommation 90 % moins importante que les écrans LCD tout en offrant une luminosité de 5 à 10 fois celle des écrans OLED. La prouesse de Mojo Vision est donc d’être parvenu à miniaturiser ces microLEDs au point que chaque pixel ne mesure que 1,3 micron de diagonale avec un espace entre chaque d’un demi-micron. L’écran ainsi placé au centre de la lentille permet d’afficher des informations suffisamment détaillées pour être capable de lire le texte affiché.
Des pixels de 1,3 micron de diagonale
Dans ce premier prototype, la startup a également intégré une alimentation sans fil, connexion sans fil, un capteur d’image et un de mouvement. Le but, dans un premier temps, sera d’aider les patients touchés par un trouble de la vision afin de fournir des éléments sur leur environnement, tels que permettre de distinguer les contours ou de reconnaitre leurs interlocuteurs. À terme, c’est bien entendu tout ce que l’on attend de la réalité augmentée, mais avant, Mojo Vision doit intégrer le suivi du mouvement des yeux, permettant alors le contrôle sans interface externe.
Les études cliniques ont déjà commencé sous le contrôle des autorités de régulation américaines. Il faudra encore de nombreuses années avant que la technologie n’atteigne le grand public, mais la petite startup de 84 salariés ne compte pas s’arrêter en si bon chemin puisqu’elle vient de recevoir une centaine de millions d’euros d’investissement de LG, Google et d’autres firmes. Sa centaine de brevets et son expertise n’ont donc pas manqué d’attirer l’œil des professionnels du secteur.
Source : Spectrum Ieee