Mi Scooter : faut-il craquer pour la trottinette de Xiaomi ?

Image 1 : Mi Scooter : faut-il craquer pour la trottinette de Xiaomi ?
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Xiaomi Mi Scooter

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Plus d’offres
On aime
  • Prix
  • Performances
  • Frein à disque
  • Application compagnon
  • Récupération d'énergie cinétique
On n’aime pas
  • Poids/encombrement
  • Autonomie (?)
  • Uniquement en import
  • Fiabilisation obligatoire
Verdict :

Malgré tout, on se souvient de son prix. Actuellement, elle est à 280 euros chez Gearbest (avec le code octAllezeu365fr), frais de port compris. Compte tenu des performances et malgré les promesses non tenues et le bricolage à prévoir, elle demeure une alternative abordable aux trottinettes électriques compactes haut de gamme. Reste que pour bénéficier d’un tarif aussi alléchant il faut accepter d’acheter en Chine et donc de se priver éventuellement de la garantie. Non distribuée en France, la M365 ne dispose d’aucun réseau habilité. À moins de 300 euros, on peut prendre le risque ou se savoir suffisamment bricoleur pour intervenir en cas de pépin.

Mise à jour : avec sa sortie en France, il y a quelques mois, la trottinette de Xiaomi a changé de nom. Dans l’Hexagone, il faut ainsi l’appeler Mi Scooter et non pas M365 qui est son appellation chinoise. Cette dernière est celle qui jalonne cet article puisque notre test a été effectué sur une version d’import.

Mi Scooter ProA noter qu’une nouvelle version du Mi Scooter sortira  le 31 mai en France : le Mi Scooter Pro. Au programme, meilleure autonomie et écran de contrôle. Son prix 499 €.

>>> La nouvelle Trottinette électrique de Xiaomi en exclusivité à la Fnac pour 499€ !

S’il y a une trottinette électrique qui fait parler d’elle, c’est bien la M365 Mijia de Xiaomi. Contre les e-Twow, L-Trott et autres Micro Mobility, elle a un argument de choc : son prix. De 460 € en temps normal, il passe régulièrement sous la barre des 300 €. Lorsque l’on sait que le marché actuel propose plutôt des trottinettes aux alentours de 800 €, on a tôt fait de se laisser tenter.

Et pour ce tarif, le constructeur chinois a même le toupet de proposer des performances et équipements très approchants, voire identiques de ceux de ses concurrents. 30 km d’autonomie, une vitesse max de 25 km/h, de la récupération d’énergie au freinage, un frein à disque, des feux avant et arrière et même une application mobile !

La promesse faite sur le papier est-elle tenue ? La qualité est-elle au rendez-vous ? Pour le savoir, nous avons utilisé quotidiennement la Mijia M365 durant un mois.

>>> Trottinettes électriques, gyroroues, hoverboards : comment choisir ? lequel acheter ?

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Non, parce qu’elle est encombrante/lourde

À son arrivée à la rédaction, la Mijia M365 a fait sensation par la taille de son carton. Le plus imposant que nous avons eu pour une trottinette. Cette première impression est vite confirmée son ouverture : elle est très grande et pas forcément compacte.

108 cm de long pour 114 cm de haut dépliée. Pliée, on ne tombe qu’à 49 cm. Alors que l’on parvenait toujours à glisser nos trottinettes de test sous les sièges du Transilien/RER, avec la Mijia ce n’est plus possible. Une concession qui devient vite désagréable quand on emprunte les transports en commun quotidiennement. D’autant plus que ses poignées sont fixes et dépassent allègrement du corps de la trottinette.

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Autre grief, le poids de l’engin. La jolie dame est gironde et pèse pas moins de 12,5 kg. Autant dire que la porter est rapidement fastidieux. Une fois fermée, elle peut être traînée/poussée en mode trolley, mais face à une volée de marche, aucune autre solution que de se faire les muscles.

Enfin, on regrette aussi que le guidon ne soit pas rétractable. Une seule hauteur est disponible. Si elle convient à un adulte, elle empêche l’utilisation de la trottinette avec un enfant devant celui-ci. Pour y remédier, il faut monter une plateforme additionnelle dédiée, comme celle d’Oxelo, par exemple, le grip s’y prêtant très bien.

Que des points négatifs jusqu’alors, mais il faut bien comprendre que nos tests sont effectués en ville dans un schéma incluant des escaliers, de la marche à pied obligatoire (gare, métro) et des transports en commun. L’expérience de chacun est différente à ce niveau.

Oui, pour ses performances

Quand il ne faut pas la stocker ou la traîner, la Mijia M365 est très agréable. Le déplacement s’effectue en douceur grâce aux deux pneus gonflables de 8,5 pouces. La garde au sol est plus élevée que la moyenne avec près de 9 cm de haut, ce qui garantit un passage en douceur des petits trottoirs et imperfections de la route. De vrais points positifs.

Côté performances pures, elle tient bien ses 25 km/h en vitesse de pointe, un second mode nommé « Eco » est bloqué à 18 km/h et favorise quelque peu l’autonomie. Néanmoins, on s’y ennuie ferme.

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Autre moyen d’économiser la batterie, l’utilisateur doit donner une première impulsion manuellement pour que le moteur électrique s’actionne. L’accélération qui suit n’est pas des plus franches. On observe une latence entre le moment où l’on appuie sur l’accélérateur et celui où la trottinette répond. Déstabilisant au début, on prend finalement l’habitude au bout de quelques utilisations et l’on fait avec.

À noter aussi que la M365 embarque un système de récupération d’énergie. Contrairement à ses concurrentes, ce n’est pas au freinage qu’il se manifeste, mais lorsque l’accélérateur est relâché. La trottinette freine alors d’elle-même son allure afin de grappiller un peu d’énergie. Une technique pour le moins surprenante, surtout lorsqu’on ne s’y attend pas. C’était néanmoins le seul moyen de Xiaomi de mettre en oeuvre cette fonction, le frein étant exclusivement mécanique sur la M365. Précisons que si elle dérange, cette option peut être désactivée.

Non, parce qu’elle ne tient pas sa promesse d’autonomie (?)

Xiaomi avance 30 km d’autonomie à 25 km/h. D’habitude, nous testons les trottinettes électriques sur un tracé type reliant Suresnes (92) à Versailles (78). Longue de 12,2 km, cette route est majoritairement composée de belles montées. Elle mêle aussi de manière intéressante chaussée, trottoirs, travaux et chemins de terre.

Problème, la météo de ces derniers jours nous a empêchés de réaliser ce même test pour le moment. Nous effectuerons une mise à jour prochainement afin d’intégrer notre résultat. En attendant, nous nous tournons vers les données glanées dans d’autres tests. Il apparaît que la M365 ne respecte pas du tout sa promesse d’autonomie. En réalité, elle serait plutôt de l’ordre de 15/20 km pour une personne de 70 kg. Une différence de taille qui si elle n’est pas problématique en ville peut être gênante pour une utilisation suburbaine. À confirmer.

Image 5 : Mi Scooter : faut-il craquer pour la trottinette de Xiaomi ?

Oui, pour son application

Ne cherchez pas le compteur, il n’y en a pas. L’affichage de la M365 se limite à une ligne de quatre Led qui indiquent l’autonomie restante.

Mais ce n’est pas pour autant que l’on n’a pas accès aux informations de la trottinette. Xiaomi y a intégré un module Bluetooth qui communique très bien avec un smartphone. Deux applications iOS/Android sont compatibles : celle de Xiaomi et celle de Segway. On recommandera plutôt la seconde, plus simple d’utilisation et plus complète. La trottinette est rapidement reconnue et ajoutée.

Image 6 : Mi Scooter : faut-il craquer pour la trottinette de Xiaomi ?

Tout un répertoire d’options s’ouvre alors à l’utilisateur. Verrouiller le démarrage de la M365, activer la récupération d’énergie ou encore le régulateur de vitesse. Ces fonctions sont associées à un tableau principal sur lequel on peut lire les données en temps réel : vitesse, kilométrage, vitesse moyenne, autonomie restante, etc. Autant d’informations utiles qui sont complétées par un suivi précis de l’état de la batterie ainsi qu’un outil de mise à jour du firmware de la trottinette.

Image 7 : Mi Scooter : faut-il craquer pour la trottinette de Xiaomi ?

Oui et non, pour sa facilité d’utilisation/entretien

Avec le tableau que l’on a dressé jusque-là, on pourrait penser que c’est une bonne trottinette pour son prix. Oui et non. Non puisqu’il ne faut pas avoir peur de mettre les mains dans le cambouis pour en tirer le meilleur, voire tout simplement la fiabiliser.

Dès l’ouverture il faut regonfler les pneus pour éviter la crevaison, véritable épée de Damoclès si l’on roule sous-gonflé. Pour éliminer totalement ce risque, certains ont fait le choix de passer sur des roues pleines. Une opération un peu longue et surtout pas facile à mettre en oeuvre (pour le détail, il faut un four !).

Autre élément à régler dès la sortie de boîte : le frein. Il ne serre pas. Quelques tours de clés Allen suffisent à régler le problème, mais il faut jouer sur plusieurs axes pour que les mâchoires ne frottent pas sur le disque. C’est un peu long à exécuter.

Image 8 : Mi Scooter : faut-il craquer pour la trottinette de Xiaomi ?

Le feu arrière voit quant à lui son câble passer sous le garde-boue arrière. En permanence exposé, ils risque de se détériorer rapidement. Encore un point à corriger en ajoutant une plaque de protection.

Enfin, après 77 km parcourus en un mois, on observe du jeu dans le guidon ainsi qu’un grincement lors de sa mise en place. Un coup de WD-40 supprime le bruit. Pour le jeu, il faut resserrer la charnière.

Ce ne sont que des détails, mais dont il faut tenir compte avant l’achat. Les trottinettes d’E-Twow ou de Micro Mobility que nous avons testé n’ont jamais nécessité ces corrections.

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