Si on savait déjà que les décisions prises par Meta et notamment son propriétaire Mark Zuckerberg sur le métaverse et la réalité virtuelle étaient risquées, on en a aujourd’hui la preuve. John Carmack, responsable du département réalité virtuelle de Meta vient d’annoncer son départ de l’entreprise.
Après 8 ans de (bons ?) et loyaux services, John Carmack a quitté, cette semaine, le géant du numérique américain Meta. Société mère de Facebook, Instagram et Whatsapp pour ne citer que les applications les plus connues, Meta s’est, en effet, séparée d’une des têtes pensantes de sa nouvelle stratégie. Tournée vers la réalité virtuelle et le metaverse, cette direction prise par la firme américaine avait, dès le début de sa mise en oeuvre, suscité des craintes chez les investisseurs. Et force est de constater que ces derniers avaient raison. Echec et lourdes pertes, le metaverse peine à convaincre.
De plus, ce départ ne semble pas s’être fait de la meilleure des manières. En effet, l’ingénieur de 52 ans a lourdement critiqué son ancien employeur. Carmack a notamment souligné le fait que malgré les équipes et budgets alloués au programme, les décisions nécessaires au succès du programme n’étaient jamais prises correctement. Un constat très frustrant réalisé par l’ex-salarié de la firme américaine qui a confessé se sentir complètement inutile et inécoutée par les sphères dirigeantes de l’entreprise.
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Le metaverse, le boulet accroché au pied (et au nom) de Meta ?
Cette démission était à prévoir. En effet, depuis plusieurs mois, les résultats très décevants de l’entreprise et les pertes nettes des investisseurs de Meta semblent avoir précipité la restructuration de la firme américaine. Une perte de plus de 13 milliards de dollars avaient par exemple largement affaibli la posture de Zuckerberg et son ambition liée au metaverse.
Carmack, voix dissidente au sein d’un bateau qui ne navigue pas très bien en ce moment (même s’il n’est pas non plus en train de couler) s’est fait connaître, en interne ainsi que par les grand public, par ses critiques directes envers Mark Zuckerberg et Andrew Bosworth, le directeur de la technologie de la firme américaine. Aujourd’hui, il en a directement payé le prix.
Source : nytimes.com