Plusieurs Etats américains viennent de déposer plainte contre Meta, le groupe fondé par Mark Zuckerberg. Ses réseaux sociaux Facebook et Instagram sont une nouvelle fois accusés de nuire à la santé mentale des enfants et des adolescents.
Les réseaux sociaux sont dans le collimateur des autorités. Cette fois-ci, c’est au tour de Mark Zuckerberg de se faire épingler. Le groupe Meta est dans le viseur de 42 procureurs généraux américains. Ces derniers accusent ses plateformes Facebook et Instagram de nuire à la santé mentale des enfants.
Les procureurs généraux de 33 États américains annoncent attaquer Meta en justice. Dans leur plainte déposée ce mardi, ils estiment que le groupe, via ses réseaux sociaux Facebook et Instagram, « a exploité des technologies puissantes et sans précédent pour attirer, engager et finalement piéger les jeunes et les adolescents ». Le jeune public est souvent ciblé par les annonceurs avec des publicités ciblées.
A lire > Quels sont les effets de TikTok sur la santé mentale des jeunes ?
Meta attaqué en justice, Facebook et Instagram sont pointés du doigt
Les procureurs généraux imputent à Meta de nombreux maux touchant les enfants et les adolescents comme la dépression, l’anxiété, l’insomnie ou encore l’interférence avec l’éducation et la vie quotidienne. Ils reprochent aussi à Meta de jouer sur le besoin d’approbation des jeunes avec le fameux « j’aime ».
Dans la plainte, Instagram est particulièrement visé, car le réseau social créerait une dépendance et dégraderait les problèmes d’image corporelle et d’estime de soi de certaines adolescentes. Cette accusation avait déjà été portée en 2021 par Frances Haugen, une lanceuse d’alerte. Selon elle, le géant du web privilégie « les profits aux dépens de notre sécurité ». En début d’année, une mère avait même porté plainte contre Instagram et Snapchat après le suicide de sa fille.
De son côté, Meta est déçu que les procureurs généraux aient choisi la voie judiciaire plutôt que de travailler main dans la main vers un Internet plus sûr. Le groupe s’expose à des amendes de 1 000 à 50 000 dollars pour violation des différentes lois de chaque État ayant porté plainte. Rappelons qu’en 2022, une étude dénonçait aussi la toxicité d’Horizon Worlds, un salon de chat virtuel du métaverse développé par Meta.
Source : Reuters
