L’époque de LimeWire est révolue depuis bien longtemps, pourtant certaines universités alertent toujours leurs étudiants sur son utilisation, ainsi que celle d’autres clients de partage de fichiers couramment employés dans les années 2000 pour le piratage.
LimeWire, KaZaA, eDonkey… voilà des noms que nous n’avions pas entendu depuis bien longtemps. C’est pourtant en les citant que certaines universités alertent des dangers du piratage. Sur leurs sites, ces établissements d’enseignement supérieur mettent en garde leurs étudiants contre l’utilisation de ces logiciels employés dans les années 2000.
Des universités américaines alertent sur l’utilisation de KaZaA
Le média spécialiste du piratage Torrentfreak a établi une liste de propos d’universités américaines qui prête à rire. On se croirait revenus au tournant du siècle dernier :
- Université du Vermont : “En dépit des décisions de justice déclarant cette pratique illégale, certaines personnes ont continué à s’engager dans le partage de produits commerciaux protégés par le droit d’auteur, en utilisant des logiciels tels que Morpheus, LimeWire, Grokster et KaZaA. Cette activité est illégale.”
- Truman State University : “Il n’est pas recommandé d’utiliser des programmes de partage de fichiers tels que KaZaa, LimeWire et Bearshare, à moins d’être familiarisé avec leur configuration.“
- Metro State University : “Des programmes comme Kazaa, Ares, iMesh et Limewire sont des moyens populaires de partager des fichiers musicaux et cinématographiques sur l’internet, mais ils présentent des risques juridiques et de sécurité qui peuvent vous causer de sérieux ennuis, voire des poursuites judiciaires et des amendes“
Bien d’autres encore tiennent des propos similaires, comme l’université du Texas, de l’Alabama ou encore de Brescia. Toutes citent des clients de partage de fichiers pour la plupart désormais éteints. Les étudiants, principaux concernés par ces mises en garde, n’auront aucune idée de quoi parle la direction de leur université : les plus jeunes sont nés en 2006 et ils n’avaient que 4 ans lorsque LimeWire a fermé !
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L’université de Stanford se méfie de Skype et de World of Warcraft
Il est intéressant de noter que ces établissements font la part des choses entre le partage de fichiers et le piratage. La distinction n’est pas forcément évidente et aucune des universités ne blâme directement l’outil pour l’utilisation qu’il entraîne.
L’une de ces université se démarque. C’est d’ailleurs la plus prestigieuse de toutes : Stanford. La direction de l’établissement indique bizarrement qu’il faut aussi se méfier de Skype et de World of Warcraft pour leur utilisation de trafic P2P. En effet, il fut un temps où Skype employait un logiciel basé sur le protocole de partage de fichiers KaZaa. De même, WoW utilisait le protocole BitTorrent pour déployer des patchs : cette époque est révolue depuis bien longtemps.
- De nombreuses universités américaines ont des recommandations tout à fait dépassées en matière de piratage.
- Ces établissements d’enseignement supérieurs citent des clients de partage de fichiers désormais éteints.
- L’université de Stanford se démarque en ajoutant qu’il faut aussi se méfier de Skype et de World of Warcraft.