Mars : les chercheurs espèrent pouvoir cultiver un potager sur la planète rouge

Et si nous pouvions produire de la nourriture sur Mars ? Une telle avancée scientifique propulserait la conquête spatiale. Les chercheurs espèrent pouvoir cultiver un potager sur la planète rouge grâce aux découvertes de ces dernières années.

Le cratère d'impact de Jezero aperçu par la sonde spatiale Mars Express de l'ESA
Le cratère d’impact de Jezero aperçu par la sonde spatiale Mars Express de l’ESA – Crédit : ESA/DLR/FU-Berlin

Le sol de Mars n’a pas encore été foulé par les astronautes. Cela ne saurait tarder puisque Elon Musk veut y envoyer une mission habitée dès 2024 pour un atterrissage en 2026. En attendant, les chercheurs continuent leurs estimations de la fertilité du sol de Mars pour développer un stimulant agricole. Selon une nouvelle étude publiée dans la revue scientifique Icarus, « le sol sur Mars est connu pour contenir la majorité des nutriments essentiels de la planète, mais de nombreuses questions à la fois sur les avantages (par exemple la biodisponibilité des nutriments présents) et les limites (par exemple l’étendue des toxines) du sol martien en tant que milieu de croissance des plantes restent sans réponse ».

Et si Mars pouvait devenir une planète fertile ?

Bien entendu, faire pousser des plantes sur le sol martien relève de la science-fiction à l’heure actuelle. Néanmoins, cela permettrait évidemment de rendre la conquête spatiale bien plus accessible. Le rover Perseverance va bientôt enregistrer les sons de la planète rouge. Son atterissage est prévu pour le 18 février 2021. Le rover sera aussi capable d’analyser la surface pour récupérer des données précises sur sa composition.

Sur Mars, la partie apparente du sol est le régolithe qui peut mesurer jusqu’à 10 mètres d’épaisseur. Nous savons déjà qu’il contient des éléments comme le fer, le potassium, le calcium et le magnésium. Les chercheurs cherchent donc un stimulant agricole pour planter des graines dans le régolithe. Cependant, les conditions atmosphériques extrêmes ainsi que l’oxydation des roches à la surface de la planète représentent toujours un défi de taille pour les chercheurs, sans même compter les défis à relever pour permettre l’aller-retour en toute sécurité d’un vol habité.

D’après Andrew Palmer qui est un professeur agrégé en génie océanique et en sciences marines, « ces résultats [de l’étude] soulignent que les solutions alimentaires ISRU sont probablement à un niveau de préparation technologique plus faible qu’on ne le pensait auparavant. Notre stratégie était, plutôt que dire que ce stimulant fait pousser des plantes afin que nous puissions faire pousser des plantes partout sur Mars, nous devons dire que Mars est une planète diversifiée ». Pour info, l’ISRU est un terme utilisé dans le domaine spatial. Il désigne l’utilisation des ressources in situ, c’est-à-dire les ressources de la planète visitée.

Source : ComicBook