Si les tempêtes de sable sont relativement rares sur Mars, certaines peuvent être absolument gigantesques. Celle de l’année dernière a été observée par les astronomes de la NASA alors qu’elle mettait fin à la vie du rover Opportunity.
Sur Mars, ces tempêtes de sable sont appelées des tours de poussières et sont de très grande ampleur. Si celle de l’année passée a mis fin à la mission d’Opportunity, elle a permis aux scientifiques de mieux comprendre leur fonctionnement et leurs conséquences.
Si ces tours de poussières forment des spirales, elles ne sont pas identiques aux tornades que l’on rencontre sur Terre. Elles sont bien plus massives. Au sol, elles peuvent mesurer 60 kilomètres de diamètre et peuvent mesurer plus de 80 kilomètres de haut. Leur zone supérieure peut alors atteindre la taille d’un continent terrestre. De plus, elles modifient l’intégralité du climat global de Mars pendant des mois.
Grâce à l’orbiteur MRO (Mars Reconnaissance Orbiter) et ses nombreuses photos, la NASA est capable de surveiller ces phénomènes météorologiques de grande envergure. Ainsi, lors de la tempête de 2018 qui a couté la vie au rover Opportunity, l’agence spatiale américaine a déterminé qu’il fallait en temps normal environ une journée à la poussière se trouvant au sommet d’une tour pour retomber au sol. Mais durant cette intense phase de tempêtes, certaines tours ont tourné pendant plus de 3 semaines.
Si les cinéphiles se souviennent de la scène de tempête de « Seul sur Mars » avec Matt Damon, les scientifiques n’ont que rarement observé des phénomènes si violents. En 2014, la sonde indienne MOM en avait photographié une. Ils envisagent la possibilité qu’ils aient contribué en tout ou partie à l’assèchement des lacs et rivières en soulevant de la vapeur haut dans l’atmosphère, les radiations cassant alors les molécules d’eau.
Source : Slashgear