Alors que le gouvernement chinois laissait entendre que les premières photos ne seraient pas disponibles avant quelques semaines, ils ont finalement publié les premiers clichés de la zone d’atterrissage.
Alors que le rover Zhurong s’est posé avec succès il y a quelques jours de cela, l’agence spatiale chinoise (le CNSA) ne semblait pas avoir prévu de diffuser de photo aussi tôt. Néanmoins, le robot s’est plié à un exercice extrêmement fréquent lors d’un voyage de nos jours : la photo des lieux et le selfie.
Le CNSA a donc publié ce mercredi deux clichés. Le premier, en noir et blanc, pris par une caméra de détection d’obstacles, juste avant que le rover ne descende la rampe. Le second est un selfie, en couleur, montrant les panneaux solaires déployés, prêts à recharger le robot.
Ces clichés montrent que l’atterrissage n’a pas endommagé Zhurong. Celui-ci semble en effet pouvoir se déplacer, prendre des photos et communiquer avec la Terre. Il reste à voir s’il sera capable de résister à l’environnement hostile de Mars et aux températures extrêmes de la nuit.
Un atterrissage soigneusement planifié
Faire atterrir un rover sur la planète rouge n’est pas chose aisée et les Européens peuvent en témoigner suite à l’échec de leur mission en 2016. L’atmosphère est tellement fine que freiner la chute d’un objet nécessite des moyens de propulsion en plus des parachutes traditionnels. Ces conditions rendent exceptionnelles les réussites du rover chinois et les vols de l’hélicoptère Ingenuity.
De plus, contrairement à l’agence spatiale européenne ou la NASA, le CNSA ne dispose d’aucune donnée cartographique haute définition de la surface de Mars. C’est pourquoi la sonde Tianwen-1 a passé les derniers mois à repérer le site d’atterrissage le plus propice.
En l’absence de données initiales, l’agence a donc opté pour une zone la plus plate et la plus dénuée de gros rocher possible. Mission accomplie dans la partie sud d’Utopia Planitia. Ces contraintes expliquent le paysage plat et désert que l’on peut voir sur la photo en noir et blanc. Les clichés plus spectaculaires devront donc attendre encore un peu.
Une première mission relativement courte
Alors que la durée initiale de la mission de Perseverance devrait durer 18 mois et être potentiellement prolongée, celle de Zhurong devrait être de “seulement” 90 jours. Le but de l’agence chinoise est surtout de tester sa technologie et récolter les premières informations sur place.
Le CNSA a en effet prévu de procéder à des tests sur place en vue d’une mission beaucoup plus ambitieuse. En effet, tout comme les Américains, les Chinois envisagent de lancer le plus rapidement possible une mission de collecte d’échantillons afin de les analyser sur Terre avec toute l’instrumentation scientifique disponible.
Un premier pas donc pour l’empire du milieu en vue de la conquête de Mars.
Source : BGR