Pendant l’invasion du Capitol, un insurgé a pénétré dans le cabinet de la présidente de la Chambre des représentants et a volé son ordinateur portable pour l’envoyer à un ami en Russie.
Lors des événements du 6 janvier dernier, les partisans de Donald Trump ont fait beaucoup de choses idiotes, violentes et certainement illégales. Pourtant l’une d’entre elles les surpasse toutes. L’une des personnes qui ont pénétré dans le Capitole a sciemment volé l’ordinateur portable de Nancy Pelosi dans le but de le faire passer au gouvernement russe, selon un rapport des fédéraux publié dimanche.
Riley June Williams, une femme de Pennsylvanie et l’un des leaders présumés, fait face à plusieurs chefs d’accusation. Un ex-petit ami (nommé W1 dans le dossier) a contacté le FBI en leur signalant qu’elle « avait l’intention d’envoyer l’ordinateur à un ami en Russie dans le but de le vendre au SVR, le service de renseignement extérieur russe », selon les rapports judiciaires. W1 a déclaré avoir vu Riley J. Williams voler l’ordinateur via vidéos live et selfies pris pendant l’insurrection.
Plus de peur que de mal pour les renseignements
Apparemment, l’affaire a tourné court. Selon l’ex-petit ami, « le transfert de l’ordinateur a échoué pour des raisons inconnues et Williams a toujours l’ordinateur ou l’a détruit ».
L’une des raisons de cet échec est peut-être que la voleuse n’a pas pu récupérer les informations top secrètes qu’elle espérait. Peu après l’attaque, Drew Hammill, le chef adjoint de cabinet de Nancy Pelosi, a déclaré sur Twitter que le portable volé n’était « utilisé que pour des présentations » et ne contenait donc aucune donnée sensible.
Le suspect et l’ordinateur portable sont toujours introuvables. Williams a fui après les événements du début de mois. Elle a emporté avec elle quelques affaires et expliqué à sa mère qu’elle serait absente quelques semaines. Elle aurait également résilié son abonnement téléphonique et supprimé ses comptes des réseaux sociaux Facebook, Instagram, Twitter, Reddit et Parler d’après le FBI.
Un cauchemar pour la sécurité informatique
Les professionnels informatiques ont déclaré que cette insurrection était « un scénario cauchemardesque » pour la cybersécurité. Les autorités continuent de découvrir l’ampleur des retombées. Les insurgés se sont sauvés avec plusieurs appareils électroniques abandonnés dans l’évacuation d’urgence du bâtiment. Au moins un autre ordinateur a été identifié comme ayant été volé lors de l’attaque. Il appartient au bureau du sénateur de l’Oregon, Jeff Merkley.
Trump fait son retour sur Twitter et reconnaît enfin sa défaite