La Station spatiale internationale (ISS) a dû faire des manœuvres d’évitement de débris spatiaux, cette nuit. Les restes d’un satellite de renseignement russe, détruit en novembre dernier, devaient passer à moins de 5 km de la station. Les astronautes, réfugiés dans les capsules Crew Dragon et Soyouz, n’auront signalé aucun problème.
La Station spatiale internationale (ISS) a dû faire des manœuvres d’évitement de débris orbitaux, dans la nuit de lundi à mardi, comme l’explique la NASA. La station a enclenché ses propulseurs Progress 81 pendant 5 minutes et 5 secondes vers 2 heures du matin dans ce que l’on appelle une « manœuvre pré-déterminée d’évitement des débris », a déclaré l’agence spatiale américaine.
La procédure n’a eu aucun impact sur les opérations de la station, où résident actuellement sept astronautes. Sans ces manœuvres, la NASA a déclaré que les fragments de débris spatiaux seraient probablement passés à environ 5 km de la station.
Éviter les débris d’un satellite de renseignement soviétique
Les débris provenaient de Cosmos-1408, un satellite de renseignement électronique lancé par l’Union soviétique en septembre 1982 devenu inactif quelques années plus tard. Les Russes ont détruit Cosmos-1408 lors d’un test d’armes en novembre dernier, créant approximativement 1 500 débris spatiaux qui orbitent ce jour entre 300 et 1 100 km au-dessus de la Terre. L’ISS orbite autour de la Terre à 400 km environ.
Les astronautes à bord de l’ISS ont reçu l’ordre de se réfugier dans les engins spatiaux Crew Dragon et Soyouz, alors que la station s’approchait du nuage de débris spatiaux comprenant des parties de Cosmos-1408.
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Le chef de la NASA, Bill Nelson, a exprimé sa colère face à cette situation, qualifiant la frappe de satellite de « téméraire et dangereuse ». Pour lui, il était « impensable » que la Russie mette en danger non seulement les astronautes américains et internationaux partenaires de l’ISS, « mais aussi leurs propres cosmonautes ».
Ce n’est pas une première pour l’ISS. En effet, selon la NASA, un tir de missile antisatellite russe avait déjà mis en danger la station, l’année dernière. Plus récemment, l’agence spatiale américaine a dû repousser une sortie extravéhiculaire à cause des débris éjectés lors de l’explosion du missile russe en question. En décembre, l’ISS avait évité des morceaux de débris de la fusée Pegasus.
Les recherches de la NASA suggèrent qu’il y a des dizaines de millions de débris spatiaux en orbite terrestre basse. La plupart mesurent moins de 1 mm de long et sont impossibles à suivre, mais on estime également qu’il y a environ un demi-million de pièces de la taille d’une bille.
Source : NASA