L’IPTV et le streaming en France représentent presque 100 % du piratage de la télévision. Cela fait des Français les plus gros consommateurs d’IPTV et de streaming au sein de l’Union Européenne.
L’IPTV illégale tourmente les ayants droit, qui emploient de plus en plus de moyens pour mettre les réseaux hors d’état de nuire. Au Brésil, le laboratoire anti-piratage du gouvernement est parvenu à bloquer temporairement la diffusion de matchs de football sur 7 millions de boîtiers IPTV pendant une soirée.
En France aussi, l’IPTV illégale a trouvé son public. D’ailleurs, il s’agit principalement de consommateurs aisés, comme le révèle l’Arcom. Cette fois, on apprend grâce à l’ACCES que l’IPTV et le streaming représentent 95 % du piratage de la télévision.
L’IPTV et le streaming représentent 95 % du piratage de la télévision en France
Dans son enquête nommée « De nouveaux chemins de croissance pour la télévision thématique en France », l’ACCES (Association des Chaînes Conventionnées éditrices de Services) révèle que l’IPTV et le streaming pèsent 95 % du piratage de la télévision en France.
« En 2022, le nombre moyen d’accès illicites au contenu télévisuel dans l’UE27 est d’environ 5 par internaute et par mois », ajoute l’organisme. Les Français font partie des plus friands de piratage en Europe, devant l’Espagne, l’Italie ou l’Allemagne, mais derrière le Royaume-Uni. Au sein de l’UE, la France est donc devant tous les autres.
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Bien sûr, les compétitions sportives font partie des événements les plus regardés grâce au piratage par streaming ou IPTV. En bloquant 835 sites illicites diffusant des compétitions sportives en 2022, l’ARCOM a réussi à faire baisser l’audience des réseaux de piratages concernés de 23 % entre mars 2022 et octobre 2023.
Malgré tout, les consommateurs semblent encore tentés de passer ces moyens illégaux au regard du nombre important d’abonnements nécessaires pour suivre le football en France (et l’augmentation des tarifs). C’est certainement pour cela que l’homme de 30 ans qui revendait des abonnements Canal+ illégaux rencontrait un tel succès.
Cependant, l’ACCES note que le piratage touche aussi les événements culturels « tels que les concerts, les opéras, les comédies musicales, les représentations théâtrales ou les jeux télévisés ». Au total, le piratage représente un manque à gagner d’un milliard d’euros par an pour le secteur de la télévision en France, selon une étude Hadopi en 2020. Rappelons tout de même que seul 5,1 % de la population utilise le piratage pour accéder à du contenu protégé.