L’intelligence artificielle pollue trop : le FMI a la solution pour réduire son impact

L’intelligence artificielle commence à avoir un impact environnemental important, puisque les centres de données qui l’alimentent sont extrêmement gourmands en énergie. Face aux émissions de CO2 de l’IA, le FMI préconise une taxe carbone.

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Crédit : Envato

C’est bien connu, l’entraînement des modèles d’intelligence artificielle consomme une quantité monstre d’énergie. Pour fonctionner, ChatGPT consomme chaque jour l’équivalent de 17 000 foyers en électricité. L’impact environnemental de l’IA ne s’arrête pas là, puisque pour refroidir les centres de données, il faut de l’eau. Beaucoup d’eau : la formation du grand modèle de GPT-3 a nécessité 700 000 litres du précieux liquide.

Et malgré le déploiement de puces dédiées à l’IA plus efficaces comme le B200 de Nvidia, la soif du secteur en énergie devrait s’accroître. Face à ce constat alarmant, le Fond Monétaire International (FMI) préconise plusieurs mesures pour refléter l’impact environnemental de l’IA.

Le FMI préconise une taxe carbone sur l’IA

Dans un rapport dédié à l’IA et à ses impacts sur la société, le FMI préconise de taxer les émissions carbone générées par les centres de données. L’institution financière internationale ne conseille pas aux gouvernements de la planète de taxer directement l’IA, mais bien les émissions carbone liées à son développement.

Étant donné la grande quantité d’énergie consommée par les serveurs, taxer les émissions de carbone associées est un bon moyen de refléter les coûts environnementaux externes dans le prix de la technologie“, explique le FMI dans ce rapport publié lundi. De quoi inciter les acteurs du secteur à trouver des moyens d’atténuer leur consommation d’énergie, tout en encourageant le développement de la technologie.

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Bien sûr il ne s’agit là que d’un conseil dispensé aux gouvernements de la planète. Difficile de croire que les États souhaiteront la mettre en place, au moment où c’est la course à l’IA. Peu importe les émissions carbone, nul doute que les gouvernements souhaitent se faire une place dans un secteur aussi prometteur.

Ce rapport revient également sur le danger posé par la technologie en matière d’emploi : le PDG de Nvidia lui-même pense que l’IA va mettre tous les programmeurs au chômage. Le FMI prédit un creusement des inégalités à cause de la technologie, avec des compagnies du secteur toujours plus profitables. C’est pourquoi l’institution conseille de taxer davantage les bénéfices ainsi que les dividendes de ces entreprises, pour mieux redistribuer la richesse produite par l’IA.

  • Le FMI préconise une taxe sur les émissions de CO2 liées au développement de l’intelligence artificielle.
  • La consommation d’énergie du secteur est exponentielle et pollue énormément.
  • Le FMI alerte sur le creusement des inégalités dû au remplacement au travail des humains par l’IA.