Les radars assistés par intelligence artificielle sont sur le point d’être déployés en France : un arrêté est prêt à être publié pour une expérimentation de deux ans sur les routes, afin de verbaliser automatiquement ceux qui roulent sur les voies de covoiturage.
Pour les Jeux Olympiques, une nouvelle voie va être installée sur la rive droite du périphérique parisien. Une installation qui a vocation à rester, et même à s’étendre à la rive gauche si l’expérience s’avère probante. Comme dans de nombreuses villes de France, cette voie sera dédiée :
- Aux voitures embarquant au moins deux passagers
- Aux véhicules dédiés au transport en commun
- Aux taxis (avec ou sans passager)
- Aux véhicules à très faibles émissions Crit’Air 0 (avec ou sans passager)
- Aux VTC avec leurs clients, les secours, les bus, les taxi.
Bref, tout sauf la bagnole individuelle. Mais comment faire respecter la loi sur ces nouvelles voies ?
L’intelligence artificielle au service du code de la route
À cette fin, l’avènement de l’intelligence artificielle (IA) constitue une aubaine pour les pouvoirs publics. De plus en plus sophistiqués, les radars du futur ne vous feront pas de cadeau. En France, ce sont les radars thermiques qui seront employés. Ceux-ci sont capables de vérifier le nombre de personnes dans le véhicule grâce à une caméra thermique assistée par l’IA.
La verbalisation des chauffeurs hors-la-loi sera également automatisée. Auprès de l’émission Tech & Co de BFM-TV, le ministre des transports Clément Beaune confirme qu’un arrêté à cet effet est prêt et signé par les ministres de l’Intérieur, de la Transition écologique et des Transports. Cet arrêté met en place un cadre qui implique tout de même l’intervention d’humains. En effet, le radar transmettra les informations à un policier chargé de constater ou non l’infraction.
Aucun date n’est encore arrêtée pour la publication de cette mesure, mais elle ne saurait tarder confirme le cabinet de Clément Beaune. Contrairement au cas des caméras de surveillance qui écoutent les passants, la CNIL a donné son feu vert. Après sa publication, les tests devraient durer deux ans pour décider de leur pérennisation ou non.
C’est d’abord à Lyon que l’installation de deux radars thermiques de nouvelle génération aura lieu. Mais ce n’est pas la seule innovation en matière de radars explorée par l’Etat. La semaine dernière, c’était les radars drones qui faisaient parler d’eux en verbalisant 30 motards en 2 heures dans l’Essonne.