On sait enfin quel département sera concerné, cet hiver, par une expérimentation inédite qui touchera 200 000 volontaires équipés du compteur Linky. Pendant deux heures, le gouvernement limitera la puissance électrique pour tester un dispositif préventif contre les coupures totales en cas de crise, évaluant ainsi son impact sur la consommation.
C’est donc officiel : le Puy-de-Dôme sera le terrain d’une expérimentation inédite cet hiver. Le gouvernement va limiter pendant deux heures la puissance électrique chez 200 000 clients équipés d’un Linky qui se sont portés volontaires. L’objectif est de tester un dispositif qui pourrait éviter une coupure totale du réseau en cas de crise.
Limitation de la puissance électrique : le Puy-de-Dôme se prête au jeu
Mais alors, pourquoi cette expérimentation, qui était dans les cartons depuis plusieurs mois, se déroulera dans le 63 ? Le département a été retenu pour sa diversité de situations : puissance et types d’abonnement, options tarifaires, effet de la température extérieure, zones rurales et urbaines. Il s’agit de simuler au mieux la réalité du territoire français.
Le test aura lieu cet hiver, à une date qui n’a pas encore été fixée. Les participants seront informés plus de trois semaines à l’avance et recevront une prime de 10 euros pour les deux heures de test. Ceux qui ne souhaitent pas y participer pourront se signaler à Enedis et ne seront pas affectés par la mesure.
La puissance électrique sera réduite de 5 % à 50 % selon les cas, mais quelques équipements essentiels pourront continuer à fonctionner :
- Réfrigérateur,
- Congélateur,
- Recharge d’un téléphone,
- Éclairage.
Le ministère de la Transition énergétique précise que l’expérimentation vise à mesurer l’impact sur la consommation électrique d’un tel dispositif, ainsi que ses avantages et ses inconvénients.
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Le choix du Puy-de-Dôme s’est fait en concertation avec les élus locaux, qui soutiennent ce test. Le ministère salue en particulier l’avis favorable du maire de Clermont-Ferrand, Olivier Bianchi, qui s’engage à mener cette expérimentation. Son implication, comme celle des élus locaux voisins, permettra au gouvernement de travailler au renforcement de la résilience du système électrique.
Ce test découle des réflexions récentes sur les risques de black-out électrique. Il pourrait être un nouvel outil en dernier recours pour éviter une coupure généralisée, si toutes les autres solutions échouent. Cela inclut la mobilisation de toutes les sources de production, l’utilisation maximale de la capacité d’importation, l’activation de dispositifs d’effacement, le recours à l’interruptibilité chez les industriels, et la réduction de la tension sur le réseau de distribution. Jusqu’à présent, ces scénarios ne se sont jamais concrétisés.