Le streaming illégal ne cesse pas avec le début de la Ligue 1. Malgré la popularité des contenus pirates, l’Arcom ne cesse pas ses efforts puisque 174 noms de domaine ont été bloqués.
- L’Arcom a bloqué 174 noms de domaine diffusant illégalement des matchs de Ligue 1 et 2 depuis le début de la saison
- Malgré la fermeture de plus de 5 000 sites en deux ans, les organisateurs de réseaux illégaux montrent une grande agilité pour contourner les blocages
- Les fournisseurs de services IPTV illégaux se retrouvent dans la position paradoxale d’offrir un “service client VIP” à leurs utilisateurs fraudeurs
Le piratage ne cesse d’exploser en France. Les internautes se ruent sur les IPTV et sur Telegram pour suivre les matchs de Ligue 1, en grande partie à cause des prix prohibitifs de DAZN qui souhaite sévir contre les pirates. L’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom) passe la seconde avec des mesures drastiques.
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174 noms de domaine illégaux ont été bloqués par l’Arcom
Le week-end dernier marque un tournant décisif dans cette lutte : 101 sites de streaming pirate ont été bloqués vendredi, puis 3 autres dimanches, juste avant une rencontre majeure. Une action coordonnée très forte puisque les utilisateurs de ces services illégaux se sont retrouvés dans l’incapacité de suivre le match.
L’Arcom a mis en place une stratégie à plusieurs niveaux pour contrer le piratage. Depuis le début de la saison, ce sont 174 noms de domaine qui ont été bloqués dont 133 sur notification directe de l’Arcom et 41 de sites miroirs déjà sanctionnés. Pour mener à bien cette mission, l’autorité a mobilisé une équipe dédiée d’une demi-douzaine d’agents avec des outils automatisés qui ont permis la fermeture de plus de 5 000 sites en deux ans. Dans les faits, les clients de ces plateformes illégales sont rarement sanctionnés. Même si dans les faits, c’est possible.
La bataille est loin d’être remportée : chaque fois qu’une plateforme ferme ses portes, les gérants font preuve d’une grande réactivité et adaptabilité. Les sites fermés sont rapidement remplacés par de nouveau malgré les efforts de régulation.
Pourquoi le streaming illégal continue malgré les sanctions ?
Fait amusant : une relation spéciale s’est installée entre les fournisseurs d’IPTV illégales et les clients. Alors que les utilisateurs déboursent, en moyenne, 50 euros par an pour accéder aux contenus piratés, ils n’hésitent plus à se montrer exigeants en cas de problème. Les responsables de ces services frauduleux sont dans une position paradoxale d’offrir un “SAV VIP” à des consommateurs… illégaux.
L’Arcom note une évolution dans les tendances du piratage. Si le streaming semble diminuer, l’IPTV gagne en popularité. Les autorités font preuve d’une vigilance accrue et d’une adaptation constante des stratégies de lutte contre le piratage.
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