Il existe un nouveau Light Phone. Sobrement baptisé Light Phone 2, il poursuit la philosophie de son prédécesseur, à savoir aider ses utilisateurs à déconnecter.
Après une campagne de financement couronnée de succès en avril 2018 sur Indiegogo, il vient d’entrer en précommande. Comptez 319 $ (290 €) plus les frais de port.
À l’intérieur de sa boîte, on peut lire “Appréciez votre temps, la vie est maintenant”. Cela résume totalement l’idée de ce produit à part. Pour cela, aucun réseaux sociaux, ni Web, ni mails dans le Light Phone 2. Il se résume en un “dumb phone”, un Nokia 3310 amélioré si l’on veut.
Se concentrer sur le monde réel et décrocher des smartphones ultramodernes. Une démarche pas évidente et Light Phone le comprend. Le but n’est pas de créer la frustration, mais d’éliminer les usages intempestifs que l’on a avec son smartphone.
Aussi, derrière son écran e-ink de 2,84 pouces, le Light Phone 2 cache tout de même une connectique complète avec 4G, Wi-Fi, GPS et Bluetooth. Il n’a rien à envier à un Galaxy Note 10 ou un iPhone sur ce point (sauf le NFC).
“Nous ne voulons pas que vous consultiez votre Light Phone”
Se concentrant uniquement sur les besoins réels des utilisateurs, il coupe cependant avec toutes les applications qui permettent une consultation infinie. “Les outils (applications, NDLR) que nous n’avons pas, c’est la valeur de ce que nous essayons de faire”, explique ainsi Kaiwei Tang, cofondateur de la compagnie. Actualités, réseaux sociaux, mails et bien sûr Internet, tout cela est donc banni.
Pour les appels et SMS, on a droit à une simple notification sur l’écran de veille… une astérisque à côté de l’horloge. Et encore, il est possible de la faire disparaître, tout comme l’horloge d’ailleurs. Faites aussi une croix sur les liens et les photos, jamais vous ne pourrez en recevoir sur le Light Phone 2, sans navigateur et monochrome.
Même la musique est contrôlée. Comme les autres “outils”, le lecteur de musique est une version allégée. En l’occurence, elle se base sur l’API de Spotify et ne donne accès qu’à une sélection prédéterminée de playlists. Idem pour le GPS qui remplace Google Maps par une version très simplifiée indiquant simplement quand il faut tourner à gauche ou à droite.
“Nous ne voulons pas que vous checkiez votre Light Phone”, précise Joe Hollier, l’autre fondateur de la marque. Avec une telle politique restrictive, peu de chance que l’on soit river sur ce téléphone.
Le constructeur américain a annoncé que d’autres applications viendront compléter la liste d’ici la fin de l’année. Fonction modem, partage ou encore suivi du téléphone à distance sont au programme. Une dernière option qui pourrait faire de ce Light Phone 2 un redoutable camarade pour les jeunes enfants. Au-delà, Kaiwei Tang et son comparse Joe Hollier réfléchissent à y ajouter également des mémos vocaux, des notes, un calendrier, la météo ou encore un dictionnaire.
