Dans un communiqué de presse, l’ESA a annoncé la signature d’un contrat avec Thales Alenia Space pour la construction de son futur atterrisseur lunaire, de quoi relancer la course à la lune !
Depuis quelques années maintenant, la NASA a lancé sa mission Artemis afin d’envoyer à nouveau des hommes sur la Lune en 2026. Si la mission américaine a déjà commencé, avec notamment le vaisseau spatial Orion, Nokia est également de la partie et se propose d’installer un réseau 4G sur la Lune, il faut dire que la NASA avait déjà prévu d’installer un réseau GPS et internet…
Mais les américains ne sont pas les seuls dans la course à la Lune. On le sait déjà, la Chine a commencé la sienne. Mais l’ESA (European Space Agency), l’agence spatiale européenne, n’est pas en reste.
L’Argonaut, l’atterrisseur lunaire de l’ESA
C’est dans deux communiqués de presse publiés le 30 janvier 2025 que l’ESA et THALES ALENIA SPACE annoncent le début de leur collaboration pour le projet Argonaut. Thales Alenia Space en Italie sera le maître d’œuvre du programme et sera assisté de Thales Alenia Space au Royaume-Uni, Thales Alenia Space en France et OHB-System.
“L’Argonaut de l’ESA représente l’accès autonome et polyvalent de l’Europe à la Lune, soutenant les efforts internationaux d’exploration de la surface lunaire.”
L’Argonaut sera le tout premier atterrisseur lunaire de l’ESA et permettra à l’agence européenne de proposer une solution pour aider à déployer les infrastructures lunaires. Il pourra en effet transporter les éléments nécessaires à l’installation de l’homme sur la Lune, comme des rovers par exemple ou les constituants d’une future station lunaire (fret, télescope lunaire, centrale électrique, etc.). L’ESA estime qu’un Argonaut pourra être utilisé pendant cinq ans.
De plus, l’Argonaut sera relié au réseau Lunar Link, le réseau de communication développé par l’ESA pour la Lune et la future station orbitale lunaire Gateway. Le réseau de communications sera soutenu par une série de satellites lunaires développés par l’Europe sous le nom de réseau Moonlight.
Bien entendu, le programme Argonaut est là pour soutenir les efforts d’exploration lunaires déjà en place et l’installation d’une colonie humaine pérenne sur notre satellite. Notamment ceux de la mission Artemis de la NASA, mais aussi les offres commerciales (touristes spatiaux).
“La signature du contrat Argonaut est un moment charnière pour les ambitions européennes d’exploration lunaire”, a déclaré Daniel Neuenschwander, directeur de l’exploration humaine et robotique à l’ESA. “Cet atterrisseur lunaire européen unique en son genre démontre le dévouement de ESA à faire progresser nos capacités industrielles dans l’exploration spatiale. Argonaut permettra à l’Europe de contribuer de manière significative aux partenariats internationaux, tout en ouvrant la voie à une présence humaine durable sur la Lune. L’Europe est en route vers la Lune et a ouvert la voie à l’autonomie européenne en matière d’exploration.”
En termes de calendrier, la première mission lunaire prévue par l’ESA est la mission ArgoNet et devrait avoir lieu en 2031. Le premier module de descente lunaire Argonaut quant à lui devrait être livré en 2030.