Leapmoto lance sa production en Europe grâce à une collaboration avec Stellantis. La marque chinoise a même quelques astuces pour éviter les lourdes taxes. Le début des voitures électriques pas chères pour les consommateurs européens ?
- Leapmotor lance sa production en Europe via un partenariat avec le groupe français Stellantis
- Grâce à quelques astuces, la marque va éviter les taxes importantes pour proposer des voitures électriques pas chères
- Un premier modèle a été annoncé : la Leapmotor T03, une citadine électrique compacte
Malgré le danger que représentent les constructeurs chinois pour l’industrie automobile européen, Leapmoto s’associe au groupe français Stellantis pour lancer sa production en Europe. L’usine de Tychy en Pologne sera le site d’assemblage de ces nouvelles voitures électriques destinées à l’Europe, entraînant des prix cassés pour tout le monde.
Leapmotor produit en Europe en partenariat avec Stellantis
Lorsque des constructeurs comme BYD annoncent de nouveaux modèles, les prix sont cassés mais pas pour tout le monde. Par exemple, en France, il faut faire avec les différentes taxes imposées par la Commission européenne. Mais les choses pourraient bouger avec Leapmotor et son installation en Pologne en collaborant avec Stellantis.
Cette collaboration stratégique permet à Leapmotor de contourner les récentes mesures protectionnistes de la Commission européenne. Bruxelles impose des taxes allant jusqu’à 48,1 % sur les véhicules électriques importés directement de Chine, en réponse aux subventions jugées déloyales accordées par le gouvernement chinois à ses constructeurs.
Le premier modèle assemblé en Europe sera la Leapmotor T03, une citadine électrique compacte. Sa production a débuté en juin. La collaboration avec Stellantis pourrait faire mal à l’industrie européenne puisque ce modèle est éligible au bonus écologique de 4000 euros.
Des kits venus de Chine pour éviter les lourdes taxes
Stellantis prévoit de recevoir les 800 premiers kits de Leapmotor en provenance de Chine. Ces kits seront assemblés dans l’usine polonaise pour éviter les lourdes taxes d’importation tout en bénéficiant d’un régime fiscal avantageux. Carlos Tavares, à la tête du groupe automobile français récemment embourbé dans un scandale lié au airbags Takata, annonce que ces véhicules seront commercialisés dès septembre.
Leapmotor bénéficie déjà de plus de 200 revendeurs à travers le continent qui manifestent leur volonté de distribuer la marque. Cette entrée sur le marché européen pourrait diversifier l’offre de véhicules électriques abordables alors que les ventes s’écroulent face au succès des modèles hybrides rechargeables.
En adoptant cette stratégie d’assemblage local, Leapmotor se positionne en acteur significatif du marché européen des véhicules électriques. Cette approche pourrait raviver l’intérêt des consommateurs pour les voitures électriques avec des options plus accessibles financièrement. En revanche, les marques européennes risquent de faire la tête.