L’année 2024 n’aura pas été la meilleure pour Tesla : moins de véhicules produits, mais surtout moins de véhicules livrés. Une baisse par rapport à 2023 qui n’augure rien de bon…
Tesla, le constructeur automobile spécialisé dans les véhicules électriques et appartenant à Elon Musk, le milliardaire fantasque qui sera bientôt au gouvernement de Donald Trump, est dans la tourmente.
Si l’entreprise fait le plus souvent la Une des journaux pour les incidents liés à ses modèles disposant d’une conduite semi-autonome, c’est la fermeture prématurée des chaînes de fabrication de l’usine d’Austin (Texas), qui fabrique le CyberTruck, qui a défrayé la chronique en fin d’année 2024.
Et pourtant, l’année 2024 devait être une année phare de Tesla, avec notamment le lancement en octobre de ses produits 100 % autonomes sous la forme de plusieurs modèles de cyber-taxis et d’un robot domestique, Optimus.
Les résultats de 2024 sont là, et ils ne sont pas aussi bons qu’espéré…
Le média The Verge a dressé le bilan 2024 de Tesla grâce notamment à la publication sur X des résultats de l’année.
L’arrivée des résultats du quatrième trimestre (le fameux Q4) permet de voir clair dans l’année écoulée. Au total, en 2024 l’entreprise a produit 1,77 million de voitures, soit 4 % de moins que l’année précédente, et livrée 1,79 million de véhicules, ce qui correspond à une baisse de 1 % par rapport à 2023.
Et ce malgré un quatrième trimestre record par rapport aux précédents avec 495 570 véhicules livrés à leurs nouveaux propriétaires. Une reprise bienvenue, mais qui ne permet pas de rattraper les chiffres précédents.
Les attentes de Wall Street envers Tesla pour l’année 2024 n’ont pas été atteints. La bourse s’attendait à pas moins de 504 800 véhicules livrés, selon Dan Ives de Wedbush, cité par The Verge. Résultat ? Une chute de 5 % du cours de l’action de Tesla.
Bien entendu, c’est l’arrivée de la concurrence chinoise avec de plus en plus de véhicules et la baisse de la demande pour les voitures Tesla qui peinent à se renouveler. La production de 459 445 véhicules en Q4 a d’ailleurs concerné une majorité de Model 3 et de Model Y.
Difficile de savoir comment Tesla va remonter la pente. L’annonce de nouveaux modèles comme la fameuse Model Y Juniper, un modèle plus abordable, attendue depuis un moment pourrait aider, tout comme la commercialisation du robotaxi (mais pas avant 2026). Mais ces projets semblent se heurter à de nombreux obstacles.
Il ne faut cependant pas oublier l’alliance qui est en train de se lier entre Elon Musk et le président américain élu Donald Trump qui va bientôt prendre ses fonctions. Cependant, le nouveau président est susceptible d’éliminer un grand nombre des mesures incitatives qui ont contribué à rendre les véhicules Tesla plus abordables pour les consommateurs américains, notamment le crédit d’impôt de 7 500 dollars sur les nouveaux véhicules électriques.
Bien sûr, la Chine est au centre de toutes les attentions, car la montée en puissance de la production nationale de véhicules électriques continue de mettre la pression sur les fabricants américains qui y sont implantés. La Chine est le plus grand et le plus important marché de Tesla, et l’entreprise continue de perdre des parts de marché au profit de BYD et d’autres acteurs majeurs.