Pour preuve : l’amélioration de la qualité de l’air en Californie et à New York suite à l’augmentation du parc de voitures électriques.
Le développement de l’usage des voitures électriques va-t-il vraiment permettre une amélioration de l’environnement ? C’est une question que tout le monde se pose.
Si les méthodes de production des batteries électriques restent le point noir de ce type de véhicules, c’est bien les émissions de gaz et la qualité de l’air qui ont entrainé la mise en place dans de nombreux pays de lois imposant le remplacement des véhicules thermiques, comme en Norvège par exemple.
Si certains pensent que les voitures électriques peuvent être dangereuses (une idée reçue sur les risques d’incendie notamment), d’autres les trouvent, hélas, trop chères et leur préfèrent des véhicules hybrides.
Si la législation sur les véhicules thermiques est différente suivant les pays, aux USA, elle est aussi différente suivant les États. Des rapports récents font état de résultats d’évolution de la qualité de l’air dans deux zones où la circulation est intense : la Californie et la ville de New York.
Voitures électriques : vers une amélioration de la qualité de l’air ?
Le premier rapport est issu de L’Office californien des ressources en air (The California Air Resources Board ou CARB). Il fait le point sur l’évolution de la qualité de l’air depuis les années 2000. Le résultat ? Une diminution significative de 20% des gaz à effets de serre de 2000 à 2022, alors que la croissance économique de la zone n’a cessé d’augmenter.
Il faut dire que la Californie a toujours été un état conscient des problèmes environnementaux. On peut par exemple noter la mise en place dès 1990 d’une loi zéro émission pour les véhicules, destinée aux fabricants automobiles. En 2004, l’État a même mis en place une loi concernant les émissions de gaz à effets de serre, tous secteurs confondus.
Les réductions de gaz à effet de serre viennent essentiellement des transports et de la popularisation des véhicules électriques.
A New-York, les taxis et les VTC en tête du changement
Sur la côte est des USA, à New York, le constat est identique. Ici pas de régulations générales, mais une volonté provenant de la Commission des taxis et limousines de la ville de New York (New York City’s Taxi and Limousine Commission).
Cette commission est celle qui délivre les licences des taxis, Uber, Lifts et autres VTC, et il faut noter qu’elle a décidé de mettre en avant les véhicules à faible émission. Leur but ultime : fournir un service 100% électrique à la clientèle.
Il faut dire que les VTC sont une des sources de circulation principale de la mégalopole, réduire leurs émissions permet ainsi d’améliorer de façon significative la qualité de l’air. Depuis le début de 2024, la commission estime que l’utilisation de véhicules électriques a réduit les émissions de CO2 de 19 000 tonnes, soit l’équivalent des émissions annuelles de 3 800 foyers.
Ce qui est étonnant avec ce système, c’est que lorsque la Commission a ouvert plus de licence aux véhicules électriques, le nombre de bornes de recharge en ville n’était pas suffisant pour les utilisateurs, et cela n’a pas empêché le nombre de licences de flamber.
Aujourd’hui à New York, comme en Europe, le déploiement des bornes de recharge s’intensifie avec, notamment, 40% de bornes en plus en 2024.