Qui se souvient des premiers téléphones capables d’envoyer des SMS ou du premier modèle à clapet de Motorola… Retour sur les téléphones mobiles qui ont marqué l’histoire des télécoms.
Bi-Bop (1991)
L’un des tout premiers véritables exemples de téléphones «portable» dans les années 90 est très certainement le Bi-Bop, lancé par France Télécom en octobre 1991. Le Bi-Bop imposait d’être à proximité d’une borne. Ces dernières, onéreuses et compliquées à installer, étaient loin d’être présentes partout et de nombreuses zones blanches subsistaient.
Motorola International 3200 (1992)
Précurseur dans le monde de la téléphonie mobile, Motorola a introduit en 1992 son modèle « International 3200 ». En dehors du Bi-Bop de France Télécom, celui-ci fut le premier téléphone mobile vraiment autonome et transportable disposant d’un argument de poids : sa compatibilité avec la toute nouvelle norme GSM. Ce modèle est en réalité une amélioration du DynaTAC 8000X, un téléphone analogique sorti en 1983 et aux proportions beaucoup plus volumineuses.
Nokia 1011 (1992)
La même année que Motorola, Nokia sort son premier téléphone portable compatible avec la norme GSM, le 1011 (en référence à sa date de lancement, le 10 novembre 1992). Encore plus compact que son concurrent, et doté d’une antenne beaucoup plus discrète, il s’agit du tout premier téléphone portable à être produit massivement sur le marché. Il fut également l’un des tout premiers téléphones du marché à pouvoir envoyer et recevoir des SMS. Il restera en circulation jusqu’à l’arrêt de sa production en 1994.
Motorola StarTAC (1996)
Motorola a été un constructeur très novateur en matière de téléphonie mobile dans les années 90. Ainsi, le StarTAC, lancé en 1996, avait une particularité qui en a rapidement fait un téléphone culte : il s’agit du premier téléphone à clapet de l’histoire. Lorsque le propriétaire recevait un appel, il lui suffisait d’ouvrir son téléphone pour décrocher instantanément, la partie supérieure étant composée de l’écouteur, tandis que la partie inférieure comprenait l’écran, le clavier et le micro. Cela en faisait un téléphone très léger et compact pour son époque (quoi qu’encore aujourd’hui, un téléphone de 88 grammes reste quelque chose d’exceptionnel).
Nokia 8110 (Banana Phone) (1996)
Sorti en 1996, le Nokia 8110 n’est vraiment devenu célèbre qu’en 1999 avec la sortie du film Matrix, puisqu’il s’agissait du téléphone utilisé par Néo pour communiquer avec Morpheus au début du film. Il fut un des premiers téléphones équipé d’un « Slider », c’est-à-dire que le clavier est masqué par une coque qui glisse vers le bas pour le dévoiler, et qui sert ensuite de micro. Cette particularité et sa forme arrondie lui ont valu le surnom de « Banana Phone ».
Sony CMD Z1 (1997)
Avant de travailler avec Ericsson, Sony fabriquait ses propres téléphones, dont le premier véritable succès fut son modèle CMD Z1, sorti en 1997. Son design assez particulier masquait astucieusement son micro sous l’antenne, qu’il fallait déplier vers le bas pour pouvoir téléphoner. Il proposait également un ingénieux système de navigation dans les menus à travers une molette située sur le côté gauche du téléphone.
Nokia 9000 (Communicator) (1998)
Si les smartphones sont très courants de nos jours, c’était quelque chose de beaucoup plus exceptionnel, voire inexistant, en 1998. C’est pourtant cette année que Nokia a lancé ce qui était peut-être le premier du genre avec son modèle 9000, surnommé Communicator. Il dispose de dimensions anormalement grandes pour son époque, mais surtout il est possible de le déplier sur le côté pour laisser apparaître un véritable petit ordinateur pourvu d’un clavier complet et équipé d’un processeur AMD à 24 MHz et de 8 Mo de mémoire vive.
Nokia 5210 (1999)
Avec le Nokia 5210, le constructeur finlandais a tout simplement lancé en 1999 le concept de « téléphone pour aventurier ». C’est bien simple : protégé dans une épaisse coque étanche, le téléphone était presque incassable. Il ne craignait pas les chutes et pouvait survivre sans problème à un court passage dans l’eau ainsi qu’à la poussière, ce qui l’a rendu très populaire chez les ouvriers et autres manutentionnaires.
Nokia 8210 (1999)
1999 a été très faste en matière de téléphonie mobile, et c’est notamment dû à Nokia qui a sorti beaucoup de ses modèles les plus célèbres cette année là. C’est à cette époque qu’arrive le 8210, qui s’est fait remarquer pour être le téléphone le plus petit et le plus léger (79 grammes) de la marque à l’époque. Un téléphone exceptionnel pour son temps, mais qui souffrait d’un défaut récurrent sur la série : l’écran perdait peu à peu en contraste avec le temps, ce qui avait pour inconvénient de rendre les informations illisibles au bout d’un moment.
Ericsson T10 (1999)
C’est en 1999 qu’Ericsson lance son T10 au design pour le moins original. Équipé d’un clapet masquant le clavier, il permettait notamment de répondre directement à un appel en l’ouvrant, fonction qui n’était pas nouvelle, mais assez peu répandue. Il sera remplacé plus tard par le T28, au design encore plus travaillé.
Ericsson T28 (1999)
Sur la lancée du T10, Ericsson propose la même année le T28 un modèle beaucoup plus fin et mieux designé. Il se montre encore plus pratique, puisque le clapet laisse accessible certains boutons et permet par exemple de refuser un appel sans avoir à le déployer. Le clapet en question se déploie désormais grâce à un bouton poussoir sur le côté du téléphone. Pour la partie technique, il s’est surtout fait remarquer pour être le premier téléphone utilisant une batterie au lithium, qui rallongeait sa durée de vie.
Nokia 3310 (2000)
Petite incartade vers le début des années 2000, car comment une restrospective sur les téléphones portables serait-elle complète sans parler de la star du genre, à savoir le 3310 de Nokia. Remplaçant du 3210, il s’agit du téléphone le plus vendu de son époque, avec 126 millions d’unités vendues dans le monde. Outre ses jeux (le célèbre Snake…), il s’est notamment rendu populaire par son système de SMS qui permettait d’écrire des messages deux fois plus longs que la normale. Notons enfin une très grande personnalisation possible du téléphone, qu’il s’agisse de la coque, des sonneries ou encore de l’écran d’accueil.
Motorola V50 (2000)
Surfant sur le design, toujours très apprécié, de son StarTAC, Motorola continuera encore quelque temps à exploiter ses téléphones à clapet. Ainsi, lorsqu’il est refermé, le V50 ressemble énormément à son prédécesseur. Il faut l’ouvrir pour dévoiler un grand écran, situé sous le clapet. Il regroupait ainsi plusieurs fonctions, comme la reconnaissance vocale, l’écriture prédictive des SMS, ou encore la navigation WAP.
Avec le 3310, Nokia avait déjà montré son intérêt pour les SMS. Cela se confirme en 2001 avec l’arrivée du 5510, qui propose tout simplement un clavier complet, avec l’écran au centre. Mais sa principale nouveauté est de proposer une mémoire interne de 64 Mo qui permettait de profiter de son lecteur de fichiers MP3 et AAC. Il était donc possible de le brancher en USB à un ordinateur pour transférer les données. Enfin, sa forme particulière a apporté un changement de taille dans la manière de téléphoner, puisqu’il faut désormais tenir le téléphone sur la tranche. Une caractéristique qui sera reprise par son successeur, le 3300, mais surtout par le NGage, première (et seule) véritable console portable de l’histoire de Nokia.
Sony Ericsson T68 (2001)
Un téléphone emblématique du début du siècle fut très certainement le T68 de Sony Ericsson. S’il est le premier à être griffé de la marque commune aux deux constructeurs (le premier modèle sorti en 2001 portait uniquement le nom d’Ericsson), il est surtout l’un des premiers à disposer d’un écran en couleurs, et à pouvoir prendre des photos grâce à un module supplémentaire à brancher sous l’appareil. Il apportait également le support des MMS qui permettait notamment d’envoyer ses photos, ainsi que l’intégration du Bluetooth.