Pour la toute première fois, les scientifiques ont utilisé des lasers pour détecter des débris spatiaux en plein jour. Cela nous permettra de mieux observer des objets qui pourraient être dangereux.
Les chercheurs de l’Institut de recherche spatiale de l’Académie autrichienne des sciences ont mis au point une nouvelle technique permettant de mesurer la position des débris spatiaux. Leur rapport a été publié dans Nature Communications.
Auparavant, les lasers ne pouvaient détecter les débris spatiaux qu’au crépuscule, lorsque les stations au sol entraient dans l’obscurité et que les objets proches de l’horizon restaient éclairés par les rayons du Soleil. Cette petite fenêtre d’opportunité minimise considérablement le temps disponible pour rechercher et caractériser ces objets en orbite, qui peuvent menacer des satellites cruciaux.
Les fusées, les satellites et les pièces d’engins spatiaux hors service continuent à orbiter autour de la Terre après avoir été utilisés. Les millions d’objets qui tournent autour du globe ont des tailles allant d’une simple vis à un réservoir de carburant de fusée. Certains débris sont si dangereux que l’ESA prévoit d’aller en récupérer en orbite. Le Japon avait déjà lancé un projet visant à nettoyer les déchets spatiaux, mais celui-ci n’a pas fonctionné.
Bien que le volume qu’ils traversent soit si important que les risques de collision sont faibles, chaque morceau de débris spatial orbitant autour de la Terre à une vitesse hypersonique pourrait causer d’énormes dégâts et compromettre une mission humaine.
La technique de détection, connue sous le nom de Satellite Laser Ranging, utilise des lasers à impulsions ultra-courtes pour mesurer la distance entre la source des lasers (un site au sol) et un débris. Les chercheurs ont pu pour l’instant localiser 40 débris différents et mesurer leur distance avec la Terre.
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Une avancée technologique importante pour la planète
L’équipe a également développé un logiciel de détection de cibles en temps réel qui prédit quand certains objets peuvent être observés et a utilisé les observations pour affiner sa précision.
Dans l’ensemble, la nouvelle technique pourrait faire passer le temps d’observation des débris spatiaux depuis la Terre de 6 à 22 heures par jour.
Source : nature