Des voix dédiées au covoiturage commencent à fleurir sur les axes régulièrement embouteillés qui bordent les grandes villes françaises. Et les contrevenants s’exposent à des amendes salées puisque des radars spéciaux vont veiller au grain.
Sur certaines routes situées près des grandes villes françaises, de nouvelles voies ont fait leur apparition. En cas d’encombrements et lors des heures de forte affluence, elles sont réservées aux véhicules qui pratiquent le covoiturage. Mais certains n’hésitent pas y rouler tout de même alors qu’ils sont seuls dans l’habitacle.
Pour les sanctionner, l’Etat commence à déployer des radars thermiques d’un nouveau genre. Voici ce que l’on sait sur ces nouvelles voies et sur leurs dispositifs de contrôle.
Quand s’activent les voies de covoiturage ?
Les voies de covoiturage sont dédiées à certains véhicules pendant des périodes définies de la journée (heures de pointe) ou en cas de bouchons. L’objectif est d'”améliorer la fluidité du trafic au niveau des axes régulièrement congestionnés”.
Il s’agit aussi de “réduire le nombre de véhicules pour le nombre de personnes transportées et ainsi diminuer les émissions polluantes”, précise le ministère de la Transition écologique.
Qui a le droit de rouler sur ces voies réservées ?
Voici les véhicules qui peuvent y circuler :
- Les voitures embarquant au moins deux passagers
- Les véhicules dédiés au transport en commun
- Les taxis (avec ou sans passager)
- Les véhicules à très faibles émissions Crit’Air 0 (avec ou sans passager)
Comment reconnaître les voies de covoiturage ?
Ces axes sont reconnaissables grâce à un panneau composé d’un losange blanc installé sur un fond bleu. Le pictogramme et un message d’avertissement peuvent également apparaitre sur des panneaux lumineux. Généralement placées à gauche, ces voies imposent une vitesse limitée à 50 km/h.
Où trouve t-on des voies de covoiturage ?
Elles commencent progressivement à arriver aux abords des métropoles. Certaines les testent déjà depuis quelque temps et d’autres s’apprêtent à rejoindre le mouvement :
- Grenoble, A48
- Annecy, RD 3508
- Lyon, M6 et M7
- Lille, A1
- Strasbourg, M35 (à partir de fin septembre).
- Rennes, RN137 (à partir d’octobre)
- Nantes, A83 (à partir d’octobre)
Quand les radars contrôleront-ils les voies de covoiturage ?
Nombre d’usagers non éligibles n’hésitent pas à rouler sur les voies de covoiturage. Si des contrôles de police permettent déjà de sanctionner les contrevenants, un radar d’un nouveau genre commence à faire son apparition. Celui-ci est capable de vérifier le nombre de personnes dans le véhicule grâce à sa caméra thermique assistée par l’IA. Il capture une photo transmise ensuite à un policier chargé de constater ou non l’infraction.
Pendant deux ans, l’Etat va expérimenter ces appareils de contrôle sur “une dizaine de sites”, affirme le ministère cité par 20 Minutes. Pour le moment, seul Grenoble a signé la convention permettant de déployer ce nouveau radar. Lyon devrait en récupérer deux d’ici à la fin de l’année. Idem pour Rennes.
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Quelle amende si vous roulez à tort sur une voie de covoiturage ?
Si un radar vous prend sur le fait accompli, vous risquez d”écoper d’une contravention de classe 4 accompagnée d’une amende 135 euros. A compter de l’installation, les forces de l’ordre devraient être plus clémentes pendant un mois, le temps de vérifier que tout fonctionne bien, précise Actu Strasbourg.
