Les plus modestes ne se tournent pas vers les IPTV illégaux, au contraire. Selon un rapport de l’ARCOM basé sur 2022, ce sont les plus riches qui utilisent ces plateformes, c’est-à-dire le fameux CSP+.
Les IPTV illégaux prennent une place considérable malgré les grosses sanctions à l’encontre des gestionnaires et autres opérations musclées des autorités. Si l’on pourrait croire cette pratique destinée aux budgets modestes, ce n’est pas vraiment le cas en France selon l’ARCOM qui a publié son bilan de 2022.
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Les CSP+ sont les plus gros utilisateurs d’IPTV illégaux
Aussi étonnant que cela puisse paraître, la majorité des clients des IPTV illégaux sont des hommes entre 30 et 35 ans de région parisienne d’une catégorie socioprofessionnelle supérieure soit CSP+. Ils sont généralement chefs d’entreprise, cadres ou de professions intellectuelles et touche environ 2500 euros/mois.
L’ARCOM nous apprend également que l’utilisation des IPTV illégaux reste plutôt basse puisque seuls 5% des internautes passent par ces plateformes. Il semblerait que malgré la hausse des prix des services de streaming comme Netflix, peu de personnes sont tentées par les IPTV.
Ce que l’on peut comprendre quand on sait que certains gouvernements cherchent même à faire condamner les clients en plus des gestionnaires de ces IPTV illégaux. La présence des CSP+ étonne peu, installer l’une de ces plateformes demande certaines connaissances. Un pirate sur 5 utilise l’IPTV selon l’ARCOM.
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Un manque à gagner d’un milliard d’euros
L’IPTV est une technologie qui permet de diffuser du contenu audiovisuel par protocole internet. Il en existe des légaux mais les illégaux sont très populaires en France ces dernières années, notamment auprès des amateurs de sport pour regarder des matchs. Selon l’ARCOM, il y a 1,3 millions d’utilisateurs d’IPTV illégaux en France et ils dépensent en moyenne 12 euros/mois.
Les autorités françaises luttent contre l’IPTV illégale depuis des années. En 2020, une loi a été votée dans le cadre de la lutte contre le piratage audiovisuel qui représente un manque à gagner d’un milliard d’euros. Les gendarmes ont désormais de meilleurs moyens de lutte. Les IPTV menacent donc l’économie de la création audiovisuelle, mieux vaut se tourner vers des services officiels qui offrent une qualité et une sécurité optimales.