La décision est inédite. La justice française impose aux fournisseurs d’accès internet (FAI) de bloquer les sites et autres IPTV illégaux qui diffusent du football. Les pirates sont dans le viseur des tribunaux.
- Le Tribunal judiciaire de Paris ordonne aux fournisseurs d’accès à internet de bloquer l’accès aux services de streaming et IPTV diffusant illégalement des matchs de Ligue 1 et Ligue 2
- Cette décision intervient avant le début de la saison 2024-2025 et l’arrivée des nouveaux diffuseurs DAZN et beIN Sports
- La LFP se réserve le droit de saisir l’Arcom pour bloquer tout nouveau site ou service IPTV diffusant illégalement des matchs au cours de la saison
Pendant les Jeux olympiques de Paris 2024, les ayants droit ont mené la guerre aux plateformes illégales. La lutte ne s’arrête pas en même temps que la fin de l’événement puisque la Ligue de Football Professionnel (LFP) a annoncé une avancée significative dans sa lutte contre le piratage des matchs de Ligue 1 et Ligue 2.
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Les FAI doivent bloquer les plateformes illégales
Le 12 août, le Tribunal judiciaire de Paris a pris une décision sans précédent : imposer aux fournisseurs d’accès à internet (FAI) de bloquer l’accès aux principaux services de streaming et IPTV impliqués dans la diffusion illégale des rencontres de football professionnel français.
Cette ordonnance judiciaire, la quatrième de ce type depuis janvier 2022, se distingue par son caractère préventif. Elle intervient juste avant le début de la saison 2024-2025, dans un contexte marqué par l’arrivée de nouveaux diffuseurs officiels, DAZN et beIN Sports.
La LFP a salué cette décision dans un communiqué, soulignant son importance dans la protection des droits d’exploitation audiovisuelle des championnats de Ligue 1 McDonald’s et de Ligue 2 BKT. L’organisation y voit un outil efficace pour lutter contre le piratage de l’intégralité de ses compétitions.
Des mesures supplémentaires pourront être appliquées
Cette initiative s’inscrit dans une stratégie plus large de la LFP pour préserver la valeur de ses droits de diffusion. La Ligue se réserve d’ailleurs la possibilité de saisir l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom) pour mettre en place des mesures de blocage supplémentaires tout au long de la saison. Ces actions pourraient viser tout nouveau site ou service IPTV qui se livrerait à la diffusion illégale de matchs.
La décision du Tribunal judiciaire de Paris représente un événement important dans la protection des droits audiovisuels du football professionnel français. Les autorités judiciaires s’adaptent aux défis posés par les nouvelles technologies en termes de piratage même si les IPTV et plateformes de streaming hors-la-loi restent nombreux.
Cette mesure pourrait avoir des répercussions significatives sur l’écosystème du streaming illégal en France avec un accès plus difficile aux contenus piratés pour les internautes. Elle pourrait également servir de précédent pour d’autres ligues sportives ou détenteurs de droits confrontés à des problèmes similaires de piratage.