Sur l’A13 et l’A14, les barrières de péage vont progressivement disparaître pour laisser place à la circulation en “flux libre”. Les plaques d’immatriculation seront scannées par des portiques et les automobilistes auront plusieurs options pour payer.
Les autoroutes à péage sans barrières vont s’imposer progressivement sur le territoire français. Déjà expérimenté sur l’A79, le nouveau système va s’installer sur l’autoroute A13 qui relie Paris et Caen et sur l’A14 qui relie la Défense à Orgeval. À la place des traditionnelles bornes de paiement, des portiques se chargeront de scanner la plaque d’immatriculation des véhicules qui n’auront plus à s’arrêter. Voici toutes les informations pratiques.
Péage sans barrières : comment allez-vous payer l’autoroute ?
Plusieurs options de paiement seront proposées aux usagers :
- Via un badge de télépéage : les automobilistes abonnés pourront continuer leur trajet sans ralentir, le paiement se fera automatiquement.
- Via le paiement automatique par carte bancaire : les usagers devront enregistrer en amont leurs identifiants bancaires sur un site. Le paiement du péage se fera alors automatiquement.
- Via le paiement en ligne : les usagers auront 72 heures pour s’acquitter de la somme due en payant en ligne. Ils écoperont d’une amende de 90 euros en cas de non-paiement.
- Via des bornes physiques : il sera possible de payer sur des bornes. On ignore toutefois encore où elles seront installées.
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Quand les péages sans barrières arriveront-ils sur l’A13 et l’A14 ?
La circulation en “flux libre” va se mettre en place progressivement jusqu’en décembre 2024. 14 sites laisseront place aux nouveaux portiques métalliques chargés de collecter les numéros d’immatriculation. Incarville et Cagny seront les premiers sites à en bénéficier à partir de juin 2024. Les travaux de destruction des barrières actuelles s’étaleront quant à eux jusqu’en 2027.
Quels sont les avantages des péages sans barrières ?
Plusieurs avantages sont mis en avant par la Sanef (Société des autoroutes du Nord et de l’Est de la France) :
- Plus de rapidité. La circulation en “flux libre” offrira une fluidité accrue et permettra de réduire les bouchons les jours de forte affluence.
- Plus de sécurité. Elle permettra de réduire le stress des automobilistes à l’approche du péage, ces derniers n’auront plus à sélectionner la file la plus rapide et à sortir leur carte bleue.
- Plus d’écologie. Le nouveau système devrait permettra d’économiser chaque année 9,5 millions de litres de carburants.
Un test peu concluant déjà mené sur l’A79
Signalons qu’un test similaire a été mis en place sur l’autoroute A79 entre Montmarault (Allier) et Digoin (Saône-et-Loire). Si l’on en croit l’UFC-Que Choisir, l’expérience aura suscité beaucoup de mécontentement du côté des usagers. En effet, à moins de posséder déjà un abonnement payant avec un badge placé sur votre pare-brise qui enregistre votre passage et débite automatiquement votre compte, il faut recourir à un autre système de paiement. Et c’est là que tout se complique.
C’est tout d’abord le manque d’information qui pose problème. En effet, certains automobilistes ont emprunté ce tronçon s’en même savoir qu’il était payant. Ils ont donc reçu chez eux un courrier les invitant à régler dans les 72h leur péage au risque de se retrouver avec une amende de 90 euros. Autant dire que ceux qui ont raté le courrier n’ont eu qu’à lutter pour expliquer leur cas et obtenir un remboursement.
Enfin, le système de bornes mis en place sur l’A79 pour s’acquitter du paiement n’est pas suffisant pour éviter les files d’attente et les ralentissements. De plus ce va-et-vient de voiture auprès des bornes annulerait une partie de l’avantage écologique mis en avant par les gestionnaires d’autoroutes. La bonne formule reste donc à trouver.
