Les Airfryers chinois soupçonnés d’espionnage : Xiaomi, Cosori et Aigostar particulièrement visés

Si c’est plutôt TikTok qui met la Chine en avant ces temps-ci, il semble que le réseau social ne soit pas le seul soupçonné de voler vos informations pour le compte de la Chine.

Un AirFryer espionne son utilisateur
Image IA générée avec Microsoft Bing Image Creator

Révolution culinaire de ces dernières années, les Airfryers ont commencé à envahir nos cuisines. Également appelés Friteuses sans huiles, ces appareils sont en fait de véritables aides culinaires. Grâce à eux, vous pourrez réaliser des plats complets sans avoir besoin de surveiller la cuisson, mais surtout vous pourrez manger sain.

Comme de plus en plus d’ustensiles du quotidien, les Airfryer sont connectés. Grâce à une application dédiée, vous pouvez ainsi programmer, vérifier la cuisson, etc. Sauf que ces applications, comme d’autres d’ailleurs, demandent parfois des autorisations étranges pour l’usage que vous allez en avoir.

Ainsi, il est toujours conseillé de vérifier la liste des données auxquelles l’application aura accès. Sur le Play Store ou l’App Store ces informations sont accessibles depuis la page de présentation de l’application. Ainsi, vous pouvez vérifier que les données voulues sont vraiment utiles.

Pourquoi vérifier cela ? car les applications qui demandent trop d’accès à vos données pourraient le faire à des fins malicieuses : vol de données, installation de malware, etc. Sans aller jusque-là, la plupart du temps les informations récupérées le sont à des fins de marketing (publicités ciblées notamment).

Quelles sont les informations auxquelles votre Airfryer a accès ?

C’est le média anglais Which?, spécialisé dans les conseils aux consommateurs, qui a décidé de tirer la sonnette d’alarme.

Ainsi lors d’un test grandeur nature sur plusieurs AirFryers de plusieurs marques (Xiaomi, Airgostar et Cosori), le magazine a fait des découvertes étranges. En effet, il s’avère que les applications mobiles des trois produits testés demandent accès à des données dont ils n’ont nullement l’utilité : la localisation de l’utilisateur (ou en tout cas de son smartphone) et l’enregistrement de l’audio du smartphone.

En parallèle, le modèle de chez Xiaomi propose une application bourrée de trackers Facebook, Plange (TikTok) et Tencent (TikTok aussi). L’application du modèle de chez Airgostar semble très intéressée par votre genre et date de naissance pour la création d’un compte, mais heureusement de façon optionnelle (ne remplissez jamais des champs optionnels).

Pour finir les deux applications des marques Xiaomi et Airgostar envoient des informations (données personnelles) à des serveurs situés en Chine (c’est d’ailleurs syndiqué dans la notice), ce qui n’est pas très étonnant vu qu’elles sont chinoises toutes les deux, mais la politique de gestion des données là-bas n’est pas la plus sécurisée… 

D’autres appareils de tous les jours sont aussi concernés

Les tests de Which? ne se sont pas arrêtés aux AirFryers. Ainsi le magazine a également testé des smartwatch  (Huawei, Kuzil et WeurGhy), des smart TV (LG, Samsung, Hisense) et des enceintes connectées (Bose, Amazon Echo, Google Nest).

Parmi les produits testés certains demandaient des accès inutiles (comme la liste des applications installées), la plupart disposent de trackers (souvent les leurs, comme ceux de Google et Amazon par exemple) et tous ont voulu connaître la localisation de l’utilisateur.

Cette collecte de données n’est pas nouvelle, lorsque nous naviguons sur internet nos données (adresse IP notamment) servent à des fins de publicité ciblées, mais l’étude réalisée par Which? permet de mettre en avant l’étendue exacte de cette collecte. Ainsi tout appareil connecté à internet peut, d’une façon ou d’une autre, en faire partie.

Dans tous les cas, pensez toujours à vérifier les permissions des applications que vous installez, vous devez pouvoir annuler celles que vous ne souhaitez pas donner. Pensez à désactiver les trackers publicitaires (c’est possible la plupart du temps aussi).