Avec plus de 5 heures de vidéos consommées chaque jour, les jeunes de 15 à 24 ans devancent toutes les autres tranches d’âge en matière de temps passé devant les écrans. Une tendance qui interroge sur leurs usages numériques et sur l’évolution du paysage audiovisuel.

En 2025, les jeunes Français de 15 à 24 ans battent tous les records en matière de consommation d’écrans. C’est ce que révèle la dernière étude commandée par l’Arcom aux instituts Médiamétrie et CSA. Smartphones, télévision, ordinateurs, consoles… les supports se multiplient et les usages se diversifient. Mais le constat reste le même : jamais une génération n’avait passé autant de temps à visionner des contenus vidéo au quotidien.
Plus de 5 heures par jour devant des vidéos
Les 15-24 ans déclarent consacrer en moyenne 5 h 21 min par jour au visionnage de vidéos. Ils dépassent ainsi les plus de 65 ans, pourtant très attachés à la télévision traditionnelle, avec 4 h 56 min quotidiennes. La moyenne nationale s’élève quant à elle à 4 h 40 min.
Chez ces 15-24 ans, les deux heures passées sur les réseaux sociaux (shorts, reels, TikTok, etc.) pèsent lourd dans la balance, aux côtés des plateformes de streaming (1 h) et de la télévision gratuite en direct (1 h).
Le smartphone est désormais au cœur de ces pratiques : 77 % des 15-24 ans l’utilisent pour accéder à leurs contenus, loin devant la télévision (74 %) ou l’ordinateur (66 %). Pour la première fois, cet appareil devient d’ailleurs l’équipement le plus répandu dans les foyers (93 %), dépassant le téléviseur (89 %).
Toutefois, la télévision linéaire conserve une place de choix dans l’ensemble de la population : 90 % des Français la regardent encore, et les trois quarts disposent d’une offre payante pour accéder à des contenus, avec un budget médian de 20 euros par mois. Si cette consommation intensive reflète une transition générationnelle majeure, elle soulève aussi des préoccupations de santé publique. La saturation numérique, l’impact sur le sommeil ou encore la baisse de l’attention sont autant de signaux d’alerte. Reste à savoir si les jeunes parviendront à réinventer leur rapport aux écrans ou s’ils poursuivront cette immersion toujours plus profonde dans le numérique.