L’éruption des Tonga a créé des ondes de choc qui ont fait plusieurs fois le tour de la Terre dans l’espace

L’éruption volcanique aux îles Tonga a été tellement puissante qu’elle a déclenché des ondes de choc qui ont atteint l’espace. Une nouvelle étude explique que ces ondes de choc ont fait plusieurs fois le tour de la Terre après l’éruption.

En janvier, le volcan sous-marin Hunga Tonga-Hunga Ha’apai situé dans le Royaume des Tonga est entré en éruption. Ce n’était cependant pas une éruption comme les autres. Des experts la considèrent même comme étant l’une des éruptions volcaniques les plus explosives de l’histoire. La NASA avait d’ailleurs expliqué que l’éruption aux Tonga était 100 fois la bombe d’Hiroshima.

L'éruption du volcan Hunga Tonga-Hunga Ha'apai
L’éruption du volcan Hunga Tonga-Hunga Ha’apai – Crédit : Maxar Technologies

D’une ampleur exceptionnelle, l’éruption des Tonga a créé une onde de choc qui s’est ressentie jusqu’au Royaume-Uni, des tsunamis, des décharges électriques et d’autres conséquences terribles. Des ondes de choc de l’éruption ont même atteint l’espace. Elles ont aussi fait plusieurs fois le tour de la Terre.

Les chercheurs n’ont jamais vu d’ondes atmosphériques faire plusieurs fois le tour de la Terre

Dans une nouvelle étude publiée dans le journal Nature, les chercheurs donnent plus de détails sur ces ondes de choc qui ont atteint l’espace. Ces ondes atmosphériques ont été les plus rapides jamais observées dans la coquille gazeuse de la Terre. À plus de 1 158 km/h, ces ondes de choc ont fait 6 fois le tour de la Terre.

L’auteur principal de l’étude, Corwin Wright du Center for Space, Atmospheric and Oceanic Science de l’Université de Bath, a expliqué que : « ce fut une explosion véritablement énorme et vraiment unique en termes de ce qui a été observé par la science à ce jour. Nous n’avons jamais vu d’ondes atmosphériques faire le tour du monde auparavant, ou à cette vitesse – elles se déplaçaient très près de la limite théorique ».

Ainsi, l’éruption volcanique des Tonga pourrait aider à mieux comprendre la météo spatiale et les conséquences des phénomènes météorologiques spatiaux. Un autre chercheur de l’étude, Scott Osprey du département de physique de l’université d’Oxford a déclaré que : « mon sentiment instinctif est qu’il y a plus à venir de cette éruption ». Par exemple, le volcan sous-marin Hunga Tonga-Hunga Ha’apai a projeté d’énormes quantités d’eau de mer vaporisée dans l’air. « Alors que la quantité exceptionnelle de vapeur d’eau se répand dans la stratosphère, les yeux se tourneront vers le trou d’ozone de l’Antarctique et verront à quel point ce sera grave au printemps », a précisé Scott Osprey.

Source : CNET