L’État français doit 140 millions d’euros aux concessionnaires dans le cadre du leasing social. Chacun d’eux a procédé à une avance de 13 000 euros par dossier et face au retard du remboursement, la colère monte.
- Dans le cadre du leasing social, les concessionnaires ont avancé 13 000 euros pour chaque dossier
- Sauf que l’État n’a toujours pas procédé aux remboursement de cette avance et doit 140 millions d’euros aux concessionnaires
- Certains menacent de ne pas livrer les voitures et d’autres, de n’effectuer aucun paiement de charges et autres TVA
L’État français pousse à la transition écologique avec différentes aides. Par exemple, le bonus écologique malgré une baisse de 1000 euros du montant ou encore le leasing social qui s’arrête pour 2024 puisque toutes les commandes ont été passées. Et selon le syndicat Mobilians, ce crédit-bail va coûter une fortune au gouvernement et met dans la panade les concessionnaires.
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L’État doit 140 millions d’euros aux concessionnaires
Le quota du leasing social est épuisé pour l’année 2024 avec plus de 50 000 commandes permettant aux ménages les plus modestes de louer une voiture électrique à moins de 150 euros par mois. Pour ce faire, l’État participe à hauteur de 13 000 euros pour chaque dossier. Sauf qu’il faut d’abord que les concessionnaires avancent cette somme et le remboursement n’a toujours pas eu lieu. Selon le syndicat Mobilians, le montant total atteint 140 millions d’euros.
Ce retard dans le remboursement de la somme avancée par les concessionnaires s’explique par celui du lancement de la plateforme d’enregistrement des dossiers. Il y a eu plusieurs reports ces derniers mois, d’où l’effet boule de neige.
Un concessionnaire menace de cesser tous les paiements
Les concessionnaires commencent donc à taper du poing sur la table comme Stellantis (Peugeot, Citroën, Opel…) puisque 70% des commandes du leasing social proviennent de ses filiales. Certains ont même décidé de ne pas livrer les voitures électriques tant que le montant n’aura pas été remboursé par l’État.
Comme le rapporte BFMTV, l’un d’eux, Fabrice Picard, menace même d’une “grève des paiements, paiement des charges salariales, des charges sociales, de la TVA”. Pourtant, le gouvernement avait promis un remboursement en quelques semaines. Si tout se passe bien, la plateforme d’enregistrement des dossiers sera lancé à la fin du mois, sauf en cas de nouveau report.