Le téléphone préféré des dealers est le Nokia 8210

Image 1 : Le téléphone préféré des dealers est le Nokia 8210

Les dealers de Birmingham font l’impasse sur les smartphones afin d’échapper plus efficacement à la police. Dans leur poches, on ne trouve donc que des téléphones basiques, sans applications. Voix et SMS, le strict minimum. La star des rues : le Nokia 8210.

Sorti en 1999, ce téléphone n’a d’autres connexions que son module GSM. Seul exotisme toléré, son port infrarouge qui permet aux dealers de transférer rapidement leurs informations lors d’un changement de mobile. Également populaire en prison, où il passe “facilement” la sécurité, le 8210 n’a pas de problèmes d’autonomie comme un smartphone toujours connecté. Un atout de taille pour des “commerciaux” tout le temps pendus au bout du fil.

On se croirait dans The Wire, l’excellente série de HBO, sauf qu’ici on n’est pas à Baltimore, mais dans l’Angleterre industrielle et surtout dans la vraie vie. Les smarpthones ont leurs avantages. Sans eux, on ne pourrait envoyer des photos à l’autre bout du monde en quelques secondes ou encore se connecter aux réseaux sociaux en mobilité. Mais voilà, ils sont aussi bourrés de technologies facilitant le repérage de leurs propriétaires. Wi-Fi, Bluetooth ou encore GPS sont des portes d’entrée vers leur vie privée.

Plus sécurisant qu’un iPhone

Cité par l’édition anglaise de Vice, qui dévoile l’information, un dealer de Birmingham, K2, explique qu’il « a eu trois Nokia 8210 parce que je pouvais en être sûr, contrairement aux iPhone et autres smartphones que la police peut facilement savoir où vous êtes. » Il ajoute « qu’ils peuvent utiliser le WiFi et Bluetooth pour obtenir des informations, et peuvent écouter les conversations beaucoup plus facilement que jamais. » C’est pour cela que les trafiquants de drogue privilégient des modèles beaucoup moins avancés et affectionnent tout particulièrement le 8210 de Nokia.

Selon K2, tous les dealers utiliseraient cet antique modèle réputé pour sa discrétion, autonome et disponible à bas coût aujourd’hui. Recherchés, les Nokia 8210 servent également de monnaie d’échange lors de l’achat de drogue. Sur ce marché, il vaudrait l’équivalent de 45 €.

Pour parfaire sa combine, K2 a quatre exemplaires de ce Nokia : un pour les appels entrants et trois pour appeler. Pour plus de sécurité, il change régulièrement ses cartes SIM. David Simon et Ed Burns n’ont pas mieux pensé dans The Wire.